En tête du cortège la famille Ajimi, constante dans la dignité et dans la détermination à « faire éclater la vérité ». Cette famille, qui demande justice pour faire son deuil, a quitté Grasse tout récemment pour s’installer à Cannes La Bocca ; croiser les policiers concernés, toujours en fonction, et revoir quotidiennement le lieu du drame était devenu trop éprouvant. Une minute de silence a été observée devant ce lieu.
L’émotion était vive. Ensuite, prise de parole devant le commissariat de Grasse, face à une chaîne humaine faisant tout le tour du rond-point des Casernes, pour demander la suspension et les poursuites judiciaires contre les policiers impliqués. La foule scande « Pas de justice, pas de paix ». Les membres du Comité de soutien expliquent : « nous ne sommes pas en guerre contre la police, nous dénonçons tout simplement le comportement hors-la-loi de certains de ses membres. Nous voulons que la justice soit la même pour tous et que cessent les violences policières »
C’est précisément cela qui a été au centre des débats de l’après-midi sous le chapiteau du cours Honoré Cresp après la projection de films et les témoignages sur les cas nombreux, hélas, de « bavures et d’impunités policières » (Cf. le dernier rapport d’Amnesty International « France, des policiers au dessus des lois ».). De nombreux militants associatifs * de Grasse et du département mais aussi de Paris, Lyon, Grenoble, Nîmes, Toulon…y ont pris part ainsi que des élus du groupe d’opposition municipale « Grasse A Tous » Marcelle Monzeglio, Paul Euzière et Patrice Cattaert.
La bataille pour la vérité et la justice sur la mort de Hakim amorce ainsi une nouvelle étape.
LM.
* Amnesty, MRAP, LDH, Musulmans du Pays Grassois, Un Temps Pour Tous, UL CGT, FSU, Les Alternatifs, NPA, PCF, PG et AClefeu, FTCR, FSQP, MIB…
A ce jour, rien de bien nouveau côté instruction: deux policiers cités comme "témoins assistés".
Cinq autres ont fait appel de leur mise en examen pour non-assistance à personne en danger.
La famille a sollicité un « ténor » du barreau, M° Henri Leclerc (ancien président de la LDH) et tente d’obtenir le dépaysement de l’affaire.