En dépit du très bref laps de temps de la campagne électorale, de la période (incluant la fête de l'Aïd el Kebir et la proximité de Noël) imposée, - ce n'est pas un hasard -, par le Préfet des A.M., Grasse à Tous a réussi à confirmer non seulement sa place de premier opposant au maire de Grasse mais aussi à créer une dynamique qui bouscule le jeu politicien habituel.
En moins d'un an, grâce à se démarche citoyenne, Grasse à Tous s'est affirmée comme la principale force d'opposition à Grasse aux élections municipales, au premier tour de l'élection cantonale partielle, puis au second.
Les mensonges, la désinformation et les coups bas n'ont pas manqué durant toute la campagne et ce, dès le premier jour.
Le quotidien local s'est engagé avec un enthousiasme et une rigueur d'information qui rappelaient les meilleurs moments de l'ère de J. Médecin.
Quant au candidat socialiste au 1er tour, il lui a fallu trois jours (!) pour se résoudre, avec la plus extrême discrétion, à appeler à "barrer la route à l'UMP". D'où la déperdition prévisible des voix.
Il manque 44 voix au deuxième tour à Paul Euzière et Myriam Lazreug sur le total des voix P. Euzière + T. Lautard. Mais en fait, beaucoup plus si l'on sait qu'au deuxième tour, il y a, selon les bureaux de vote, entre 15 à 30% d'électeurs nouveaux (alors que le taux de participation n'augmente pas).
Ces petites et grandes manoeuvres politicardes n'ont pu empêcher que se poursuivre le rassemblement autour des candidats de Grasse à Tous.
Arrivés deuxièmes au premier tour, Paul Euzière et Myriam Lazreug ont réalisé le meilleur score d'opposition depuis la création du canton de Grasse Nord en 1985.
Leur pourcentage (41,61%) est supérieur à celui du conseiller général sortant T. Lautard au second tour de mars 2004.
Elu avec 58,39% des voix, J. Viaud représente en fait 13% des 15.136 électeurs inscrits dans le canton.
Ces chiffres montrent que si son élection est incontestable, la machine UMP - avec tous ses appels téléphoniques, la débauche de propagande, la mise à contribution des vitrines des commerçants, etc... - est loin d'avoir séduit une majorité de nos concitoyens.
Avec des moyens infiniment moindres (sans l'aide conjuguée du maire de Grasse, de la députée et du président du Conseil Général), les candidats de Grasse à Tous parviennent à rassembler et à tenir tête plus qu'honorablement.
C'est le résultat de tout un travail de proximité et de l'appui de personnalités aussi emblématiques qu'André Aschieri.
Ces élections cantonales constituent donc une avancée dans la construction d'une alternative citoyenne à Grasse.
D'autres batailles viendront rapidement qui exigeront que les Grassois se rassemblent dans leur diversité pour faire face aux défis et aux mauvais coups.
Les amis et les élus de Grasse à Tous y prendront toute leur place avec confiance et enthousiasme.
Enthousiasme ??? Comment être enthousiaste face à un système Leleux qui ne cesse de se renforcer ? Enthousiaste face à une défaite de l'expérience et une victoire du bling bling ? Enthousiaste face à une si faible participation de la population qui dénote à la fois une méconnaissance de la démocratie comme outil revendicatif et une opposition à la chose politique et à ses combinaisons. Enthousiaste face à un Nice Matin toujours aussi partial et qui façonne les esprits. Enthousiaste navrant d'une victoire de la droite sarkozienne dans un contexte pourtant de récession sociale et économique. Enthousiaste face à une division renouvelée à gauche, aux ambitions mesquines de certains qui l'emportent sur l'intéret public. Enthousiaste à Grasse d'une impossible coalition des forces d'opposition laissant présager (comme aux dernières municipales) d'une enthousiasmante déculottée aux prochaines échéances... Non vraiment , malgré quelques scores encourageants dans 2 ou 3 bureaux, l'adjectif utilisé me semble démesuré voire déconnecté de la réalité !!! Mis à part les adeptes de la méthode Coué, je ne vois pas comment avec Leleux à la mairie et Viaud au C.G on devrait se frapper le torse aujourd'hui ou chanter cocorico.