Depuis novembre 2007, on nous inonde de titres sur le projet, la mise en place puis la destruction de caméras de surveillance à Grasse. Comme si cela relevait d’une information prioritaire. Quelle opportunité et quel coût pour ce dispositif ?
Et à la vue des récents événements, l'utilité des caméras de surveillance semble redoutable !
Dans ces conditions, rappelons la position de Paul Euzière en la défaveur du projet, lors de son intervention, déjà en mars 2007 au conseil municipal : « L’installation de cinq caméras à la Blaquière est évaluée à 323.000 € !!! Auxquels il faut ajouter les frais de fonctionnement (locaux pour le central de surveillance et personnel, minimum 7 personnes pour assurer un roulement 24h/24, 7 jours/7).
Avec 323.000 €, on peut payer dix policiers pendant un an… les habitants de la Blaquière et les commerçants n’en demandent pas tant. Ils se satisferaient d’un poste de police ouvert en permanence avec des effectifs présents et d’un éclairage public qui ne soit pas interrompu chaque fois que l’on donne un coup de pied dans un lampadaire. La vidéo surveillance est un gadget très coûteux et inadapté, qui “rassure” peut-être, mais ne peut remplacer la présence humaine. »
Alors que toutes les études actuelles montrent que ce système est totalement inefficace pour prévenir la délinquance, qui doit être anticipée en amont avec un lien sociale, et surtout un respect dans les deux sens, on installe des caméras de surveillance à Grasse...
Quelle municipalité moderne !!
L’augmentation des inégalités sociales est le creuset de la délinquance. C’est bien sur ces inégalités que le débat public et l’action politique devraient porter.
En même temps personne n'est obligé de lire Nice matin !!!