CANAL DU FOULON: DE PLUS EN PLUS DEGRADE, MAIS LA VILLE DE GRASSE MULTIPLIE LES CONTENTIEUX ... AVEC LES COMMUNES VOISINES !
Le canal du Foulon "affermé" pendant 25 ans (1988-2013à à la Lyonnaise des Eaux n'a jamais été rénové en totalité comme cela avait été annoncé en 1987, lors du débat sur son affermage.
En conseil municipal de Grasse, seuls les élus communistes -Georges Vassallo, Claude Mayaffre, Albert Macarry, Gilbert Andruccioli et Paul Euzière- avaient pris la parole pour s'opposer à un marché de dupes.
28 ans plus tard, on peut vérifier qui disait vrai et qui a défendu les Grassois.
La photo ci dessus et la vidéo en lien ci dessous (cliquer sur le lien en bleu) montrent l'état inquiétant d'entretien du canal et les fuites importantes et permanentes que l'on peut constater tout au long de son trajet.
Pourtant, la municipalité Leleux a décidé en 2011 non pas de récupérer en régie publique la gestion du canal, mais, au contraire d'attribuer sa gestion pour 20 ans de plus à la même société!
Cela sans tenir le moins du monde compte ni de la propriété du canal (l'Etat), ni de l'avis des huit autres communes qui consomment 50% de l'eau desservie.
Ce qui a conduit la commune de Valbonne à saisir le Tribunal Administratif qui a jugé illégale la délibération du conseil municipal de Grasse.
A l'automne 2013, le conseil municipal de Grasse a prolongé d'un an -durée maximale légale (article L1411-2 du CGCT) - l'affermage par la Lyonnaise.
Le 17 février 2015, le conseil municipal de Grasse votait, à la demande de J. Viaud, la délibération 2015-04, "l'avenant n°5 à la convention d'exploitation du Foulon", malgré toutes les interrogations soulevées par Paul Euzière sur la légalité d'une nouvelle prolongation de 2 ans de l'affermage jusqu'au 31 décembre 2016.
Au cours des débats, J. Viaud répondant à Paul Euzière déclarait: "Je suis content que depuis 2011, vous aviez appelé à la constitution d'un syndicat [intercommunal pour la gestion du canal] et que vous souteniez ma démarche.
Il y a plusieurs options:
-Continuer le chemin du contentieux et de démontrer l'origine de la propriété,
-Adhérer au SICASIL,
-Reprendre le débat à zéro, ouvrir un dialogue politique intercommunal et créer un syndicat.
J'ai écarté la première option du contentieux..."
Tout cela figure à la page 33 du PV officiel du conseil municipal de Grasse du 17 février 2015.
On partait donc, assurait publiquement , J. Viaud , Maire de Grasse , sur une voie nouvelle.
Plutôt que poursuivre des contentieux devant une Justice qui avait déjà désavoué la Ville, on prenait donc la voie de la sagesse, celle que n'avaient cessé de préconiser depuis septembre 2011, Paul Euzière et les élus de "Grasse à Tous": le dialogue avec les autres communes et leurs maires et la construction commune et dans la clarté d'un syndicat intercommunal pour la gestion du canal du Foulon.
Mais patatrac, il y a ce qui était dit publiquement et ce qui se passait en coulisses.
En fait, J. Viaud a fait le contraire de ce qu'il avait répondu à Paul Euzière.
Il a continué dans la même ligne que J.P.Leleux.
Il a relancé le contentieux devant la Cour Administrative d'Appel de Marseille et a fait perdre, une fois de plus, Grasse et les Grassois !
Le problème perdure
Canal du Foulon - Affermage- Le problème perdure
Je n'étais pas encore au conseil municipal de Grasse, mais je publiais déjà "L'Echo de Grasse-Enfin". En février 1988, dans le numéro 14, je publiai un long erticle sur l'affermage: "L'échec lamentable qu'on tente de transformer en coup de pub". J'étais favorable à l'affermage, compte tenu de la situation (régie mal opérante, absence d'investissement par la ville pour entretenir et rénover le réseau), MAIS avec des contrats bien ficelés, ce qui ne fut pas le cas. Et je concluais
"Aussi, si les arrière-pensées ne l'avaient pas emporté sur les pensées avouées, si une planification minimum des engagements à charge de la collectivité avait été effectuée, et si quelques précisions avaient été apportées aux contrats, on aurait pu applaudir à cette dévoltion d'affermage. Il faudra donc attendre les prochaines élections pour avoir sans doute plus d'éclaircissemen,ts sur le montant des investissements que devront financer les Grassois .."
Il y avait déjà des problèmes. Et dix-huit ans après, rien n'est réglé, sauf que le canal est encore plus dégradé. Ce fut une des raisons de mon engagement pour les municipales sur la liste de P.E. De Fontmichel, en 2014, pour assurer l'approvisionnement des Grassois en eau. Gageons que le maire attend de pouvoir transférer le problème à la CAPG (communauté d'agglo.) !