Monsieur le Maire,
En novembre 2007, j’ai adressé un courrier à l’adjoint à l’Education, Monsieur Krizanas, pour l’informer de la qualité très inégale des repas servis à nos élèves.
A ce jour, je n’ai pas eu de réponse, par contre, les problèmes eux, demeurent.
Avec la mise en place des nouvelles « rations », correspondant à des grammages, par tranches d’âge, nous nous trouvons confrontés à des situations ubuesques :
- cinq carrés de poissons pour huit enfants de 3 à 6 ans (maternelle)
- huit parts de poisson pour neuf enfants de 6 à 11 ans (primaire).
C’est un exemple, parmi d’autres, des « situations problèmes » posées au personnel de nos cantines. C’est aussi la logique absurde d’une vision mécanique des besoins d’un enfant (et du manque de respect de ceux-ci quand on leur sert des miettes de poisson à la place d’une portion).
Quant à la qualité alimentaire et gustative de certains aliments, nous pouvons également vous alerter : les courgettes servies depuis la rentrée, resteront dans les annales pour leur consistance caoutchouteuse et leur sauce liquide et fade.
Les nouvelles sauces accompagnant certaines viandes étonnent par leur couleur (rosée pour la daube) et leur goût.
Des parents d’élèves, m’ont contactée pour me transmettre leurs questions mais aussi leur mécontentement.
En tant que directrice d’école maternelle, je suis très vigilante en ce qui concerne le contenu des repas proposés aux élèves. J’ai été attentive aux discours mettant en avant l’importance de l’éducation alimentaire pour aider les familles, leurs enfants à aborder les problèmes d’équilibre alimentaire, de qualité des aliments, pour lutter contre le risque d’obésité, pour former le goût à la diversité des aliments.
Je n’arrive pas à faire le lien entre ce souci éducatif et ce que nous voyons dans les assiettes des élèves.
Par contre, l’avalanche de dépliants, affiches, gadgets fournis par la société qui gère la restauration scolaire ne me paraît pas relever d’une démarche éducative, mais d’une dérive publicitaire, abusant de papier glacé, et déplacée dans le cadre scolaire.
Les parents –et la collectivité par le biais de la participation municipale- payent un prix de repas avec le souci de la qualité et de la quantité convenable des repas servis à leurs enfants. Le service rendu dans le cadre de la restauration scolaire doit être l’objet d’un bilan et d’un recadrage pour répondre au plus prêt au service attendu.
Les directrices et directeurs des écoles de Grasse n’ont pas été conviés à une commission des menus depuis la rentrée de septembre 2007 ; c’est regrettable, car nous avons un rôle important à tenir dans le suivi de ce service de restauration des écoles élémentaires.
Une copie de ce courrier est adressée à Monsieur Rouby – Inspecteur de l’Education Nationale, aux Directrices et Directeurs des écoles de Grasse et à Nice-Matin - agence de Grasse
Cantine Sodexho: une directrice d'école maternelle s'adresse à M. Leleux
