Le conseil municipal a voté le 19 janvier dernier, le principe de la relance des activités du Casino dans ses trois composantes: jeux, restauration, animation.
Cette décision intervient après plus d’un an de fermeture et de lourdes pertes pour les salariés (qui ont perdu leur emploi) et pour les budgets de Grasse et de l’Agglomération (qui ont été amputés de recettes non négligeables).
On ne peut, là encore, après tant d’autres dossiers catastrophiques (funiculaire, Grande Médiathèque, effondrements dans le Centre historique, canal du Foulon, etc.) passer l’éponge sur les causes et les millions perdus et ne pas situer les responsabilités.
L’intérêt général et la morale publique exigent que les responsables répondent des préjudices subis jusque devant la Justice.
C’est le sens de la lettre que notre groupe a adressée au Maire le 17 juin dernier en demandant qu’une plainte soit déposée. Car les preuves sont là que la Ville, liée par contrat de Délégation de Service Public à la SA Casino de Grasse, a été tenue dans l’ignorance d’accords secrets entre cette dernière et un repreneur.
Nous pensons plus que jamais qu’une action en justice s’impose pour que les Grassois obtiennent réparation.
De même, il convient de tirer toutes les leçons des multiples défaillances dans le suivi de cette Délégation de Service Public.
Au fils des années, les « anomalies » de gestion ont été nombreuses et les élus Grasse à Tous, dès 2009 ont multiplié les alertes à ce sujet (cf .grasseatous.viabloga.com)
La municipalité d’alors n’a rien voulu entendre.
Les représentants de l’Etat et les services spécialisés semblent n’avoir rien vu…
En réponse aux propos qui mettaient les difficultés du Restaurant sur le dos des employés, Paul Euzière a cité des chiffres -officiels- sur les repas vendus et ceux « offerts ».
Certains mois, le nombre des repas offerts était supérieur à celui des vendus.
Quelle société pourrait survivre avec de telles pratiques ?
Surtout, qui a profité de ces largesses ?
Où étaient les contrôles ?
Peut-on continuer de la même façon, sans écouter les propositions de l’opposition, sans contrôler les bilans annuels, sans vérifier la crédibilité de tel ou tel repreneur ?
Einstein disait avec raison: «On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l'ont engendré»…
Paul Euzière, Nora Addad, Ludovic Brossy, Frédérique Cattaert, Magali Conésa, Damien Voarino
Groupe « Grasse à Tous-Ensemble et Autrement »