A la surprise de beaucoup, les Français ont placé l’honnêteté comme première condition de leur choix pour élire le futur Président de la République.
En effet, la pré campagne des présidentielles, comme la campagne elle-même, montrent un ras le bol généralisé devant des « affaires » qui se multiplient avec des élus qui vivent de l’argent public, ignorent la loi, méprisent les citoyens et se servent ou servent les « copains » plus qu’ils ne servent l’intérêt général.
Cette exigence de probité a bousculé tout le jeu politicien et bien des certitudes.
C’est une lame de fond qui se prolongera bien au-delà de l’élection présidentielle et des élections législatives.
Nos concitoyens sont plus que las du « deux poids, deux mesures » qu’ils vivent chaque jour.
Dernier exemple, local -mais si révélateur par bien des côtés- l’énorme dossier du Château Diter venu en audience au Tribunal de Grasse le 20 avril : près de 3000 m2 construits illégalement -et de façon ininterrompue- depuis au moins 2005. Dans une zone classée inconstructible au POS et au PLU de Grasse.
Il n’est pas de notre propos de développer ici la partie judiciaire.
Un constat : d’abord, il a fallu 12 ans de persévérance, d’interpellations, de questions relayées par la presse nationale, pour que cette affaire soit enfin jugée.
Aurait-ce été le cas du simple Grassois qui a ignoré tel ou tel aspect -souvent mineur- des règles d’urbanisme ?
Ensuite, si cette kyrielle d’illégalités a pu être commise si longtemps, c’est qu’il y a eu, pour le moins, "défaillances" de décideurs - d'administrations et élus- qui auraient dû mettre le hola et qui en avaient les moyens.
Pour ce qui est de la Ville, nous avons à plusieurs reprises questionné par lettre et en conseil municipal sur le non respect des règles d’urbanisme, sur les obligations de sécurité qui sont celles du Maire, sur l’acquittement de plusieurs taxes obligatoires (Séjour, TLE, TA, etc.) par les propriétaires du Château-Diter.
Car, en matière d’impôts et de taxes, ce que certains ne paient pas, ce sont tous les autres qui le paient.
Pourquoi le simple propriétaire d’un pavillon ou d’une villa devrait-il acquitter ces taxes et pas un marchand de biens qui reconnaît percevoir 600 000 € pour le seul tournage d’une série télévisée ?
Nous attendons toujours les réponses.
Paul Euzière, Nora Addad, Ludovic Brossy, Frédérique Cattaert,
Magali Conesa, Damien Voarino
Groupe « Grasse à Tous-Ensemble et Autrement »
Sur la photo: vue aérienne de 13 ans d'illégalités accumulées: 3000 m2 de constructions sans autorisations, défrichements sauvages, abattages de dizaines d'arbres et construction d'une route en Espace Boisé Classé au PLU.
résultat ?
Et finalement qu'en est-il de cette affaire Diter (nième affaire à suivre, avec appel et compagnie... ou décision ferme et définitive et laquelle ?)
Merci pour l'information