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 Commerces du Centre-Ville

Marcelle Monzéglio dénonce l'absence de démocratie et de transparence

Note : 3.8/5 (28 notes)

  • MCG
  • Vendredi 18/04/2008
  • 13:46
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Lors du conseil municipal du 3 avril dernier, il a été abordé pour la énième fois la question des commerces en Centre-Ville. La pépinière commerciale est désormais "confiée" pour 5 ans à l'agglomération.
Ci-dessous l'intervention de Marcelle Monzeglio qui a fait perdre son sang frois à M. Leleux (cf Nice Matin du 4/04/08 et 11/04/08)....

"Cette délibération nous amène à formuler plusieurs questions.
1/ Sur l’aspect financier du projet: pas d’explication ni de commentaire sur le passage de 35 % à 20% de la participation de l’ANRU. Pas de commentaire non plus sur la disparition du financement par la ville. La communauté d’agglomération se substitue à l’ensemble de l’engagement financier de celle-ci. Les difficultés financières de la ville semblent se confirmer, comme les fluctuations de l’engagement de l’Etat d’ailleurs. En sera-t-il ainsi pour chaque étape ?
2/ La convention devient quadripartite : quelle est la raison qui amène Pôle Azur Provence à s’impliquer dans un projet commercial qui n’est jamais apparu comme étant de la compétence et de l’intérêt de la communauté d’agglomération ; une fois de plus pas de transparence et nous ne pouvons qu’en tirer des conclusions négatives.
3/ Le contenu du projet lui-même : depuis les plans FISAC, nous avons régulièrement demandé quel projet précis encadrait les interventions et garantissait la viabilité des commerces ainsi que la cohérence du parc commercial sur la ville..
En lisant le projet de convention, on retrouve, mis en avant, la prise en compte des besoins des usagers : comment ont-ils été contactés, interrogés sur ces besoins, le cabinet d’études a-t-il mené une enquête ? Si cela a été réalisé, c’est dans la plus grande confidentialité, ce qui paraît incompatible avec un travail sérieux et fiable de concertation.
Nous avons tous à l’esprit les résultats de travaux c’études menés par des bureaux « spécialisés », déconnectés des réalités de terrain, et essayant de coller au plus près à la commande et ceci à grands frais.
Nous avons pu lire dans le projet ANRU, à côté de commerces de proximité liés à l’alimentation, une vocation autour du meuble peint : quelques boutiques proposent ces produits. De là à en faire un axe porteur !...il y a un énorme pas à franchir et qui ne tient pas à une volonté exprimée dans un dossier.
Il a même été écrit qu’il fallait proposer à Grasse des offres qu’on ne pourra trouver ailleurs ! Pour une ville qui n’a pas réussi depuis des années à faire vivre un marché dans son centre, c’est un souhait qui relève d’un humour assez noir.
 
Il faut noter que la trentaine de cellules annoncées aboutit à vingt quatre commerces, avec une première tranche de onze commerces (pour un total de 819 000 euros).
 La deuxième tranche relève d’une évaluation de l’ANRU et de l’Epareca et peut donc être remise en cause.
 Pôle Azur Provence apporte une contribution à l’éventuel manque à gagner de l’EPARECA, à hauteur de la moitié de loyers impayés ou vacance de locaux.
Quand on se rappelle que la ville devra racheter les locaux non acquis par des commerçants, dans cinq ans, on constate que les contrats apportent beaucoup de sécurité aux partenaires de la ville, et ceci avec la participation de l’argent des contribuables toujours en première ligne pour les financements!
 
Répondre aux besoins à venir des habitants du centre, donner aux habitants des quartiers une raison de faire des achats en centre ville, voire à ceux des communes limitrophes, ce sont des données qui ne se devinent pas.
 Ce sont des dossiers qui se gèrent avec des démarches de véritable démocratie, avec la prise en compte d’une mixité sociale qui se construit avec une politique de l’éducation, de l’accueil de la petite enfance, avec une politique culturelle diversifiée.
C’est avoir une vision de la ville non pas vitrine à touristes mais ville vivante, faisant place à des espaces verts de proximité, à des aménagements piétons, qui rendent le passage en centre-ville agréable.
Un développement enfin des transports en commun qui rende la ville accessible à ceux qui y vivent et à ceux qui veulent y accéder, en liaison avec des stationnements en périphérie et une autre politique des parkings dans le centre
 
Des sommes importantes sont investies, depuis des années, avec des aides, des financements, de différents partenaires, des évaluations sont faites, assez positives… nous sommes pourtant toujours en train d’étudier les mêmes problèmes, sur les mêmes secteurs. Alors, nous pouvons en déduire que la méthode elle-même est à remettre en cause"