Les actions de Robert Diacon en faveur des personnes en difficultés (accessibilité handicap, arrêt des expulsions…) sont nombreuses. Fin septembre prochain, aura lieu à Cannes le congrès HLM, cette association y aura toute sa place…Une affaire à suivre…et à défendre !
Les banques ont intérêt à déstabiliser les titulaires de compte : 80 % du chiffre d’affaire des banques est constitué des frais bancaires des plus "indisciplinés". Les banques n’opèrent pas de concurrence entre elles sur les frais bancaires (cette entente est interdite par la loi). Pourtant, elles le font pour les taux de crédits qui visent à garder les clients.
Les hommes politiques n’ont pas pris la mesure des dégâts que provoque l’endettement, les mesures ne sont pas mises en place, volontairement. La justice, en la matière, a 20 ans de retard. Une solution serait la création d’un fichier centralisé des banques : Le FCB. La Belgique a déjà réglé la question du surendettement depuis des années.
Pour Alain Bousquet, le surendettement n’est pas une question de pauvreté, mais de fonctionnement personnel.
« Je suis pour la révolte et la descente dans la rue ». La clé du surendettement se trouve dans les associations, il faut que les gens s’engagent pour se défendre. Les clients ont une arme.
Avec son association basée à Antibes « comité d’action contre les abus bancaires: Le C.A.A.B », il a résolu beaucoup de situations de surendettement.
Le surendettement concerne essentiellement des personnes à faible revenu et disposant de peu de patrimoine : D’après la Banque de France, plus d'un quart des personnes surendettées (28,5 %) ont des revenus compris entre 1 500 et 3 050 euros. On constate donc que tous les milieux professionnels peuvent être concernés par le surendettement. Mais il frappe essentiellement les plus pauvres, dans 70 % des dossiers, les revenus nets sont inférieurs ou égaux à 1 500 € par mois. Là encore, on peut en conclure que le basculement d'une situation d'endettement à une situation de surendettement n'est pas dû au montant des crédits revolving, mais plutôt à la perte ou à la diminution de ressources. Ce nouveau type de surendettement dit « passif »est devenu largement majoritaire (73 % des cas), il touche des personnes victimes d’un accident de la vie (chômage, maladie, divorce etc.) ou dont les ressources ne sont simplement pas suffisantes pour couvrir les dépenses de la vie courante.
"C’est la modestie des ressources ou la diminution, voire la perte, de certaines d’entre elles, plutôt que l’importance quantitative de l’endettement qui apparaît à l’origine des difficultés de remboursement".
Ce sont donc très souvent de véritables drames humains qui sont vécus par les personnes qui en sont victimes ; le coût social du surendettement est considérable. En prenant en compte les ménages déclarant avoir des difficultés à rembourser leurs dettes, ils sont 1,5 million, soit 6 millions de personnes concernées par le surendettement.
D’après l'Union Européenne, il est surtout urgent de renforcer la prévention et le suivi social dont l’ensemble des acteurs s’accorde à souligner le caractère fondamental.
Guérir le mal est nécessaire mais le prévenir et éviter qu’il ne reprenne le dessus est une stratégie bien plus gagnante à long terme, d’autant que le surendettement peut aussi résulter de pratiques bancaires et financières inadaptées, dans le cadre de rapports sociaux de plus en plus financiarisés. Il est à craindre que, dans certains cas, le crédit à la consommation soit devenu en quelques années le substitut de ressources insuffisantes. C’est plus généralement la question du pouvoir d’achat qui est alors posée.