Cette « convention tripartite » entre une association présidée par M. Leleux, l'association « Patrimoine vivant du Pays de Grasse », la Ville et la Communauté d'Agglomération a pour but de "faire inscrire les savoir-faire liés au parfum en Pays de Grasse" au patrimoine de l'Unesco.
Paul Euzière indique qu'il est favorable à cette démarche auprès de l'Unesco. Cependant cette délibération pose plusieurs problèmes au plan du droit et de la gestion municipale et intercommunale.
Tout d'abord, le président du groupe "Grasse à tous-Ensemble et Autrement" indique qu'aucune incidence financière n'est imputée à La Ville de Grasse.
Paul Euzière rappelle, ensuite, que l'association Patrimoine vivant du Pays de Grasse a été créée et présidée par J.-P. Leleux et qu'elle est aujourd'hui encore présidée par J.-P. Leleux, avec comme « président d’honneur Patrick de Carolis, ancien p-dg de France Télévision, mis en examen par la justice dans l’affaire Bygmalion ». Or, en février dernier,cette association a bénéficié d'une subvention de 10 000 € de la part de la Ville, qu'à ce titre on pourrait s’interroger sur « une prise illégale d'intérêt ».
De plus, l'association a bénéficié (depuis combien de temps ?) de la mise à disposition de 16 personnes des musées dépendant soit de la Ville, soit de la Communauté qui ont été placées pendant leur temps de travail sous l'autorité du président de cette association. Ce qui est totalement anormal.
Dans cette convention, rien n’est clair à ce sujet.
En outre, une « Chargée de mission auprès du sénateur-maire », Nadia Bédar, est mentionnée partout. Paul Euzière s’interroge sur la nature de ce poste: « Quelles sont la nature et la durée de son contrat ainsi que le montant de ses prestations ? »
Paul Euzière demande que le dossier soit mené de bout en bout par la Ville dans la transparence et la légalité.
M J. Turillo intervient en évoquant « la présomption d'innocence » de Patrick de Carolis choisi pour être président d'honneur de l'association au titre de son émission « Des racines et des ailes ».
« Par prudence, il faut éviter de jeter l'anathème sur qui que ce soit et d'évoquer un délit sur qui que ce soit» précise-t-il.
« Pour défendre ce projet, il vaut sans doute mieux être défendu par quelqu'un qui connait bien ce dossier [Il est à noter que lors de la présentation à Grasse du dossier Unesco, en octobre 2013, P. de Carolis était absent, N.D.L.R.]
Quant à cette convention l'affectation du personnel doit être chiffrée.», répond Paul Euzière.
En outre, ce genre de mission correspond davantage aux missions d'une commune plutôt que d'une association, de fait para publique.
J. Viaud : « Je condamne ces propos, je veux défendre le projet de l'Unesco. Je retire la délibération car je veux qu'on soit clair, qu'on soit conventionné. J'ai une totale confiance en cette association mais je veux retirer cette délibération pour savoir qui fait quoi et quantifier les incidences de salaires ».
Donc, le nouveau maire avait inscrit une délibération engageant de l’argent public et des personnels sans « savoir qui fait quoi », ni avoir « quantifié les incidences de salaires »..., ni mesuré la légalité de cette convention !
Lire l'intervention de Paul Euzière.