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 Coulée de boue du Boulevard Mal Leclerc. Entretien de la route de Cannes-Grasse : Situer les responsabilités !

Le point de vue de Paul Euzière

Note : 3.5/5 (30 notes)

 


Une fois de plus, la démonstration est faite que le bétonnage de notre ville avec des permis de construire accordés sans réflexion suffisante entraîne des risques graves. Alors que les géologues ont souligné que le sous-sol du secteur de l’immeuble « San Michele » -Boulevard Leclerc- exigeait des précautions maximales pour drainer les eaux, l’adjoint à l’Urbanisme annonce benoîtement la pose de « témoins » et envisage un arrêté de péril (ce qui obligerait les habitants à devoir trouver un logement ailleurs) !

S’il y a eu coulée de boue jusqu’à l’avenue Frédéric Mistral et si un trou se creuse aujourd’hui, (alors qu’il y a fallu des semaines -et beaucoup d’argent public pour remettre en état ce même boulevard lorsqu'il s’est effondré en décembre 2004), sous la passerelle d’entrée du « San Michele », construit en 1948, c’est bien qu’un permis de construire a été accordé à un promoteur de l’autre côté de la route.

Il y a donc responsabilité municipale.

 D’autre part, comment l’adjoint à l’Urbanisme peut-il affirmer à la presse que "la voie Grasse-Cannes a été rétrocédée de force à la Ville" et que "le maire n'était pas d'accord", etc?

Cette question est venue deux fois à l'ordre du jour du conseil municipal.
  • Le 27 mai 1998 (délib. 98-80). A ce moment-là, j’ai souligné que le reclassement de la section de la RN 85, entre le carrefour du Petit Paris à Grasse et Mouans-Sartoux (10 km), jusqu’alors entretenue par l’État, serait désormais à la charge de la Ville -c'est-à-dire du contribuable grassois- et que nous ne pouvions l’accepter.

  • Le 21 décembre 2006 (délib.06-293), j'ai dénoncé "un marché de dupes" avec le Département qui, héritant des routes nationales, s'est empressé de nous refiler l'entretien de cette voie avec une "indemnisation" (Etat + Département) de 429.000€ soit 2,8 millions de francs alors qu'on nous annonçait 3 millions, huit ans plus tôt, en 1998! 
Je disais alors:"Résultat prévisible et prévu face à ces charges nouvelles, les collectivités locales, communes et départements n'auront dans quelques années que le choix entre un mauvais entretien de leur voirie ou bien une augmentation des impôts locaux". Nous avons les deux!

Le groupe que je présidais et moi-même avons refusé d'accepter cette délibération qui nous était proposée. MM. Leleux, Bonelli et la "majorité municipale" l'ont votée.
Comment peuvent-ils aujourd'hui s'exonérer de leur responsabilité et parler d'une "rétrocession de force" imposée par le préfet?