S'identifier - Contact
 

ARCHIVES


 Débat d'Orientation Budgétaire 2008, Paul Euzière:

"Grasse marche sur la tête. Nous voulons la remetttre sur les pieds".

Note : 3.6/5 (51 notes)

 


Pour le dernier Débat d'Orientation Budgétaire de la seconde mandature de M. Leleux, le Président du Groupe de la Gauche Unie, Paul Euzière, a opposé à "l'autosatisfaction constante de l'actuel Maire" un examen rigoureux si non exhaustif des réalités grassoises.

Monsieur le Maire,
 
Ce soir, permettez-moi de vous féliciter, au nom de tous : des élus de l’opposition et de la majorité, des personnels administratifs et aussi des journalistes pour l’extrême légèreté du nombre de dossiers à l’ordre du jour.
 
Deux dossiers seulement à examiner pour ce conseil, et donc, du temps pour débattre sur le fond et pour s’écouter !
J’ai immédiatement vu là une nouvelle preuve de votre bienheureuse conversion à cette démocratie participative qui vous a valu de recevoir la « Marianne d’Or », comme le souligne avec un incontestable à-propos le Document d’Orientation Budgétaire.
 
Hélas ! Quelle n’a pas été ma déconvenue !
 
Non seulement le Conseil municipal est allégé, mais le rapport qui nous est présenté est « super light » : 12 pages en tout (plus quelques schémas en annexe).
12 pages dont 7 qui dissertent sur les budgets précédents et 5 qui abordent -plus ou moins vaguement- le budget 2008 et l’avenir.
 
"UN DOCUMENT D'UN SURREALISME DECONCERTANT"
L’article L 2312-1 du Code Général des Collectivités Territoriales prévoit que dans les communes de plus de 3500 habitants, un débat doit avoir lieu sur les orientations générales à retenir pour élaborer le budget.
A cet égard, le document qui nous est présenté relève d’un surréalisme déconcertant tant il est loin de ce que vivent les habitants de notre ville.
 
Comment ne pas sourire quand on lit que « l’écoute de l’usager-citoyen est placée au cœur » de votre action ?
Et l’écoute de « l’élu citoyen », vous le placez où ?
Certainement pas au cœur du bulletin municipal « Kiosque » qui -en contradiction avec la loi et ce que font tous les maires des Alpes-Maritimes- n’a depuis sa création jamais ouvert ses colonnes à l’opposition ?
 
Vous nous proposez « d’examiner ensemble les principales réalisations de votre mandat » (p.4) mais cela relève d’une campagne électorale, pas d’un Débat d’Orientation Budgétaire !
 
"A QUI PROFITENT LES INVESTISSEMENTS?"
Vous évoquez le « dynamisme des investissements » : 15 millions d’€uros en 2007 au lieu de 7,6 millions d’€uros en 2002.
Mais à quelles réalisations ont été consacrés les 52,5 millions de travaux réalisés ?
A quoi correspondent-ils ?
Qui en profite réellement ?
 
Nous, nous avons voté contre les dépenses inconsidérées et hors-saison du Jeu de Ballon et du Jardin du Clavecin.
 
Nous avons souligné le poids excessif au regard d’autres investissements plus nécessaires que constitue l’extension du Musée International de la Parfumerie.
 
Que dire du dérapage incontrôlé du coût de la Maison de la Petite Enfance ou de 1,6 millions d’€uros on est passé à plus de 2,3 millions ?
Vous annoncez l’ouverture de 76 places de crèches, mais vous savez bien que l’essentiel de ces places relèvent d’un transfert et non pas de créations réelles.
A Grasse, nous avons 3 crèches pour 45 000 habitants
A Mouans Sartoux, il y a 3 crèches pour 10 000 habitants ce qui représente 101 places en établissement. Soit 1 place pour 100 habitants.
Rapporté à la population Grassoise -sur une base de 45 000 habitants, cela représente : 450 places et 15 crèches.
Nous en sommes très très loin.
Et nous sommes la ville la plus jeune du département.
Et ce n’est qu’un exemple !
 
"AFFERMAGES: UN SYSTEME VICIE A LA BASE"
Vous mettez à « l’actif » de votre bilan la renégociation des affermages et des « avancées significatives ».
 
Mais indépendamment des efforts et de l’honnêteté -que je ne mets pas en doute- des élus qui ont négocié, c’est refuser de voir que le système même de délégation des services publics aux grandes sociétés est vicié à la base.
Les délégations se font toujours au détriment du contribuable et de l’usager transformé en « client ».
Au lieu d’aller nourrir les profits de Vinci et de la Lyonnaise-Suez, les profits dégagés par les parkings, l’eau et l’assainissement devraient servir les Grassois.
Ce sont des millions d’€uros dont la ville est ainsi privée.
 
Oui, la gestion en régie municipale est profitable à la collectivité et à l’usager.
 
Prenons la restauration scolaire -que vous avez déléguée pour 20 ans à la Sodexho sous de fallacieux prétextes de « technicité » et de compétence des personnels ».
Dans les deux communes de notre agglomération qui touchent Grasse, à Mouans Sartoux, mais aussi à Auribeau, où ce sont des régies municipales qui fournissent les repas, les prix sont nettement inférieurs à ceux de Grasse.
 
"QUI CROIRA QUE VOUS FEREZ DEMAIN CE QUE VOUS N'AVEZ PAS FAIT DEPUIS 13 ANS?"
Vous annoncez que désormais la Commission de Délégation des Services Publics « verra son rôle renforcé » (p.10) pour l’exécution de ces contrats d’affermage.
Vous avez donc mis 13 ans pour finir par reconnaître que j’avais raison de faire cette proposition et qu’elle est fondée.
Mais qui croira que vous ferez demain ce que vous n’avez pas fait jusqu’à aujourd’hui ?
 
Pêle-mêle, vous énumérez les réalisations municipales, celles de l’Agglomération, et des projets à venir.
 
Le document que vous présentez n’est même plus un catalogue, c’est un fourre-tout.
 
En ce qui concerne les nouveaux équipements publics prévus en 2008, je relève la mise en place très coûteuse, pour une efficacité discutable, du système de vidéosurveillance.
Je répète ce que j’ai dit lors de votes des délibérations sur ce projet.
Plutôt que ces gadgets, mieux vaut la présence de policiers sur le terrain avec des postes de police ayant les moyens humains et matériels d’intervention rapide.
Vous pouvez mettre toutes les caméras que vous voudrez, s’il n’y a personne derrière les écrans, s’il n’y a pas d’effectifs suffisants de policiers, ça ne servira à rien.
 
Or, vous prétendez en 2008 « particulièrement encadrer » les dépenses de personnel avec une perspective d’évolution de 1,5% par rapport à 2007.
 
Je le dis tout net : 1,5% d’augmentation des charges de personnel, c’est impossible à tenir.
 
Soit vous paralysez les services en ne remplaçant ni les départs à la retraite ni les congés de longue durée, soit vous n’aurez de quoi fonctionner que pendant 10 mois de l’année.
Dans ce cas, le Conseil municipal sera contraint de voter plus tard dans l’année une augmentation des crédits destinés aux salaires du personnel communal.
 
Favoriser l’investissement, oui, quand cela correspond à des réalisations nécessaires à la population.
 
Paralyser le fonctionnement en sous estimant délibérément les moyens financiers et humains, c’est ne plus répondre aux besoins des Grassois, c’est ignorer les plus démunis et les plus fragiles.
 
Il y a dans notre ville de plus en plus de misère, de familles en difficultés, de jeunes, de personnes âgées, qui se sentent abandonnés.
Avec les orientations budgétaires que vous proposez, tous ces gens qui se sentent exclus, souvent au bout du rouleau, s’enfonceront encore plus dans leur détresse.
 
Nous voulons autre chose pour notre ville, d’autres orientations budgétaires, d’autres priorités et d’autres méthodes d’élaboration du budget.
 
Avec vos objectifs et vos méthodes, Grasse marche sur la tête.
Nous voulons la remettre sur les pieds !

Commentaires

Grasse méprise les enfants

 

                Je souhaite vous informer de la constatation que j’ai faite, concernant la politique d’urbanisme à Grasse : l’absence de trottoirs à certains lieux de passage répétés des enfants.

L’absence d’espaces verts réservés pour les petits grassois.

L’impossibilité pour une personne avec une poussette d’enfants d’emprunter 2 parkings payants au centre de Grasse, en toute connaissance de cause de la mairie.

Ainsi que de la situation extérieure alarmante de la halte-garderie municipale de La Roque à Grasse, en comparaison avec la crèche de la bastide nouvellement construite (anciennement crèche du Petit Paris).

 

-          Tout  d’abord concernant l’absence de trottoirs : les habitants du quartier de La Blaquière à Grasse sont en danger lors de chaque sortie de leur quartier à pied. Je vois fréquemment des parents avec petits enfants, poussettes (frôlant les voitures engagées à 50 km/h !), obligées d’emprunter la route passante :

·         Au niveau du rond-point des 4 chemins, le bd Emmanuel Rouquier.

·         Sur la route de Cannes, le trottoir est inexistant par endroit, le danger est grand, car la rue est très passante.

Ces routes sont pourtant larges et il semble aisé de les border de trottoirs.

De plus, comme on nous alerte de l’augmentation exponentielle en PACA, de l’obésité des jeunes enfants, surtout de milieux défavorisés, il serait avisé de régler ce problème en amont : en rendant possible des marches quotidiennes, avec la mise en place d’espaces verts (interdits aux chiens)…

Un nouveau service qui vise à homogénéiser et rendre possible le déplacement des handicapés en ville, devra être mis en place dans toutes les communes de France, en 2008. Mais ne peut-on pas améliorer la vie quotidienne de tous ces gens avant d’avoir le couteau sous la gorge ?

-          La ville de Grasse ne possède aucun espace vert réservé aux enfants et interdit aux chiens (afin que les enfants courent en toute liberté et découvrent la nature). Par contre, beaucoup de terrains ont été vendus récemment afin d’y installer de nouveaux commerces (par exemple route de Cannes).

Les habitants de Grasse qui veulent faire « prendre l’air » à leurs enfants se rendent dans des villes voisines, par exemple à Mouans-Sartoux au Château (Donation Albers-Honegger) ou à Fréjus.

 

-          L’inaccessibilité aux poussettes (et handicapés) de deux parkings payants au centre de Grasse :

Parking Martelly : accès impossible car l’ascenseur n’atteint pas le rez-de-chaussée.

Parking Place du cours Honoré Cresp : impossibilité de franchir les deux marches pour accéder aux caisses du parking sans aide extérieure (par exemple une poussette double de 30 kg avec enfants ne franchit pas cet obstacle). J’ai déjà signalé cette lacune à la municipalité, qui m’a téléphoné pour douter de la véracité de mon témoignage et n’a plus donné suite…

 

-          En ce qui concerne la Halte-garderie de La Roque, le parking de la crèche est jonché d’excréments canins, il côtoie « un espace propreté pour chien ». Les chiens refusant bien-sur de faire leurs besoins dans l’espace prévu, vont sur le parking, les enfants en bas âges marchent ensuite dans les déjections : ce n'est pas de la faute des propriétaires des chiens, comme on voudrait nous le faire croire, mais cela dépend de la municipalité qui doit créer des structures efficaces, aux bons endroits, et se remettre en cause pour de tel cas.

La suite du parcours des enfants se rendant à la crèche n’est guère plus reluisant : les peintures sont défraichies, le sol souvent jonché de déchets. L’entrée n’est pas accueillante.

C’est intéressant de comparer les moyens, le cadre, le nombre d’enfants pour la surface, de la Halte-garderie de La Roque avec la crèche de La Bastide nouvellement construite. N’aurait-il pas mieux fallu construire une crèche moins pimpante et rénover avant la Halte-garderie de La Roque ?  C'est choquant, il y aurait donc la crèche des riches et la crèche des pauvres, qui sont pourtant construites et entretenues avec l'argent de tous ! Quel présent et quel futur pour ces petits enfants innocents : certains ont droit à une ouverture sur la nature à la crèche, d'autres n'ont droit qu'au béton : et ceci n'est qu'un exemple parmis d'autres...

 

Suite à mes précédents courriers (concernant des nuisances olfactives et chimiques, concernant les parkings), la mairie de Grasse s’est révélée être sur la défensive et non dans la résolution des problèmes ni même dans l’explication. C’est donc avec l’espoir de faire bouger les choses, que je m’adresse à vous.

Ces problèmes sont quotidiens pour beaucoup de Grassois, notamment mon voisinage et ils pourraient être résolus de manière constructive.

Concernant ces questions, la municipalité reste absente, que faire ? En changer !




Dans ma vie quotidienne : Qu'il fait bon vivre à Grasse !

Avec mes jumeaux de 20 mois et la poussette double, une seule perspective de promenade s’offre à Grasse : les centres commerciaux.

De plus, pendant les premiers 18 mois de mes enfants, je ne pouvais même pas les sortir sur la terrasse : les entreprises chimiques de Grasse le Plan nous bombardaient de molécules chimiques aux odeurs de souffre et irrespirables provoquant des crises d’asthmes, la municipalité n’a même pas daigné répondre à ma pétition !

 

La ville offre plus d’espace aux chiens et aux voitures qu’aux enfants, les quelques promenades survivantes, disparaissent au profit de constructions multiples, il y a moins d’espaces verts à Grasse qu’à Paris ! Car ils sont inexistants.

Pour la qualité de vie à Grasse, il semble que la municipalité dort, sans rien faire, se reposant sur ses lauriers.

Tout est fait pour les jeunes retraités et les chiens, les enfants eux, semblent de trop.

Parfois la municipalité veut nous faire croire qu’elle se préoccupe de ses concitoyens : avec par exemple la construction d’une crèche exceptionnellement moderne. Pour nous faire oublier tous les laisser-pour comptes qui ont le droit de payer les impôts, mais n’ont pas le droit d’en bénéficier. Les impôts de tous (80 %) profitent aux plus riches (20%), et uniquement à eux à Grasse. C’est scandaleux !

 

Que la municipalité Grassoise ne nous fasse pas croire qu’elle manque d’argent : il y a des communes des Vosges (La Bresse), d’où je viens (j’habite à Grasse depuis 4 ans), qui pour 10 fois moins d’habitants, offres dix fois plus d’activités, consacrent dix fois plus de moyens pour les enfants et donc les familles, cela « se voit » rien qu’en faisant un tour de ville et de village.…Le soleil n’empêche nullement les efforts et les remises en questions.

 

 

 

Manque de crèches, d'infrastructures de loisirs

Comme M. Euzière le précise, Grasse manque cruellement de crèches : pour Grasse il devrait y avoir au minimum une dizaine de crèches, il n'y en a que trois. La municipalité et plus précisément M.Leleux sont-ils capables d'un peu d'empathie, d'imaginer les drames quotidiens pour ces familles privées de crèche, les répercussion néfastes sur les enfants, avec des parents stressés, à bout, ne trouvant aucun recourt, parfois obligés de travailler chez eux tout en gardant des enfants en bas âges ? La municipalité s’imagine peut-être que tous les parents qui travaillent ont les moyens de se payer des « nounous » particulières ? Tout cela est du ressort de la municipalité et peu le savent.

Le cas de Grasse est un cas exceptionnel : il n'y a quasiment pas d'infrastructure sportives et de loisirs pour les jeunes.
Par exemple, des parcours de santé, des complexes sportifs avec piscines (pas celles qui datent de 50 ans et que peu de grassois on envie de fréquenter, quand elles ne sont pas bondées), tennis, salle de musculation pour tous et gratuit ou à bas prix...Mis à part le judo, il n'y a aucune activités pour les jeunes à Grasse. Pour la danse, les familles vont à Mouans-Sartoux. Merci à toutes les municipalités voisines qui accueillent les grassois chez elles pour les activités de loisirs -autres que le golf !
Il faut créer toutes ces infrastructures à Grasse, c'est urgent.
Les autres communes de France y arrivent et pourquoi pas Grasse. Pour créer cela, les municipalités travaillent, se concertent avec les habitants afin de définir les besoins, bouclent les projets avec des aides de financement de l'état de la région, du département, il y a aussi l'autofinancement : toutes les dépenses n'incombent pas aux Grassois via leurs impôts. Peu de gens le savent. Au lieu de cela, l'argent des grassois est dilapidé comme nous l'explique M.Euzière.

Le peu d'espaces qui restaient pour y créer des espaces réservés aux loisirs des grassois viennent d'être vendus en toute hâte avant les prochaines élections municipales. On saccage la
ville, tout est fait pour le profit de quelques-uns, on oublie les électeurs.

De plus il est à déplorer le manque de logements sociaux : des familles que je connais, avec enfants en bas âges se sont retrouvées à la rue suite à la perte du travail d’un des parents, ou d’un divorce.

Lorsqu’on sait qu’en France le revenu moyen des retraités est nettement supérieur au revenu moyen des actifs (d’après les économistes), et que la majorité des enfants viennent de milieux plutôt défavorisés, il est à déplorer que la communauté ne soit même pas capable de proposer un épanouissement minimal (via le sport, les loisirs, et même la crèche) aux enfants qui feront la Grasse de demain.