En septembre 2011, le Maire -M. Leleux- a fait voter par sa majorité le principe d’une Délégation de Service Public pour la distribution de l’eau potable.
La possibilité d’un retour de ce service en régie municipale n’a pas été étudiée sérieusement.
J’ai, à ce moment là, chiffres à l’appui, démontré les hausses vertigineuses et injustifiées que la Lyonnaise avait imposées aux Grassois depuis 1988.
En 23 ans, les tarifs en matière d’abonnements ont augmenté de 900% à 2200%, celui du m3 d’eau de 660%.
La bonne gestion aurait voulu que l’on commençât par un audit de la gestion passée.
Mais, malgré les demandes répétées du groupe Grasse à Tous, la municipalité a préféré éviter cette étape.
Résultat, sur la base d’un rapport indigent et complaisant d’un bureau d’études choisi par le seul Maire, la majorité municipale a décidé de déléguer à un grand groupe privé la distribution de l’eau. Cela pour la durée légale maximale : 20 ans.
Comme pour les cantines scolaires avec la Sodexo, M. Leleux et son équipe laissent donc à leurs successeurs et aux Grassois une situation verrouillée pour une génération.
L’heureux bénéficiaire de ce contrat a été choisi en septembre dernier par la majorité du conseil municipal.Surprise : c’est La Lyonnaise !
La facture type -consommation de 120m3/an- baissera de 27%.
Cette « baisse » consentie par la Lyonnaise n’est pas surprenante. Pour empêcher le retour de la gestion de l’eau par les communes, les compagnies acceptent partout des rabais importants.
Ce qui donne une idée des profits qu’elles ont accumulés jusqu’à aujourd’hui et des baisses dont les Grassois auraient pu bénéficier depuis des années si la municipalité l’avait voulu.
Le maire d’Antibes a obtenu un rabais de 78% dans le cadre d’un contrat limité à 10 ans.
Le Maire de Grasse n’a vraiment pas de quoi pavoiser!
En 1988, nous avions l’eau la moins chère des grandes villes des AM.
En 2012, Grasse a l’une des plus chères.
Le bilan de la gestion de la Lyonnaise et de l’action de la municipalité, il est là.
Dans ce contexte, la baisse de 27% n’est qu’un trompe l’œil qui cache l’essentiel : la signature d’un contrat qui privera les finances communales de ressources importantes jusqu’en 2033.
Paul EUZIERE
Président du groupe Grasse à Tous.