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 EAU : les Suisses à la pointe du service public

Note : 3.2/5 (36 notes)

 


On savait les Suisses prudents. Plutôt que de rentrer dans une Union Européenne qui déferait leur pays comme elle défait la plupart des pays qui la composent, les Suisses ont préférer rester indépendants.

Préserver leur souveraineté et ne pas renoncer à leur franc pour une monnaie -l’euro- dont l’adoption n’aura finalement servi qu’à masquer une très forte hausse des prix.

Les Suisses sont aussi avisés.

Ainsi si l’eau est un bien protégé par la constitution fédérale, il revient aux 26 États-cantons de disposer des ressources en eau et réglementer la distribution de l’eau potable.

Les habitants de Genève ont donc été consultés, par référendum il y a moins d’un mois, suite à un vaste débat public pour savoir s’il convenait d’inscrire dans la Constitution le principe du monopole public de l’eau.

Résultat : 75,89% de OUI contre 24,11% de NON!

En Suisse la grande majorité des usagers (et non des « clients »...) apprécie donc l’excellente qualité des prestations des services publics de l’Eau au point d’inscrire le monopole public dans la Constitution...

En France, des batailles sont engagées dans de nombreuses communes pour remunicipaliser des services qui ont été concédés -sur le dos des contribuables- aux grandes sociétés privées.

A Grasse, non seulement on n’a pas remunicipaliser, mais en 13 ans, la municipalité de M. Leleux n’a même pas contraint la Lyonnaise des Eaux à la moindre renégociation !

Si pour clôturer ses deux mandats, on offrait à M. Leleux un voyage à Genève, il pourrait, outre des chocolats, en rapporter quelques idées sur ce qu’est une bonne gestion de l’eau (et de la ville)...