Déclaration de Paul Euzière
Au nom de tous les candidats de la liste "Grasse à Tous-Ensemble et Autrement", je remercie du fond du coeur les 1831 électrices et électeurs qui, dans un contexte absolument inédit et difficile, malgré la crainte du coronavirus, nous ont accordé leur confiance et placés très clairement en deuxième position.
Nous étions et nous sommes l'alternative à la politique de MM. Leleux et Viaud.
On peut tirer plusieurs premiers enseignements de ce scrutin qui, à notre sens, n'aurait pas dû être organisé compte tenu de l'épidémie du Covid 19 et des craintes qu'il a engendrées chez une majorité d'électeurs.
1°/ A Grasse, l'abstention est écrasante et sans précédent.
Seuls 12 197 Grassois ont voté (36,26% des inscrits).
Les 2/3 des Grassois ne se sont pas prononcés. Ce qui relativise les résultats.
2°/ Dans un contexte aussi particulier, le "succès" de M. Viaud est en trompe l'oeil.
Il est élu avec 52,4% des votants (mais 6234 voix seulement contre 7883 en 2014).
Entre le 2ème tour des élections de 2014 et celles du 15 mars, le maire sortant perd donc 1649 voix.
3°/ Le peu de votants et l'éparpillement des votes d'opposition sur sept listes -dont certaines étaient, à l'évidence, de pure circonstance- ont contribué à cette "victoire" de M. Viaud.
4°/ L'aggravation de la situation sanitaire dans notre pays impose maintenant de faire passer la santé de nos concitoyens avant toute autre considération.
Il est évident que le second tour des élections municipales ne pourra pas -et ne devra pas- se tenir.
Pendant une période indéterminable, les nouvelles assemblées élues (conseils municipaux mais aussi conseils d'Agglomérations) ne pourront pas se réunir conformément au Code électoral.
Là encore, nous nous trouvons devant une situation juridique inédite.
La prorogation des conseils municipaux et communautaires et exécutifs sortants semble donc inévitable.
Grasse, le 16 mars 2020
Paul Euzière
L'OMS ayant déclaré une situation de pandémie qui est assimilable à un état de calamité publique, il était du devoir du Président de la République, sur le plan du droit constitutionnel, de faire application de l'article 16 et de facto prononcer l'annulation du 1er tour pour préserver une liberté fondamentale. C'est une faute grave de s'être abstenu par choix volontaire contrairement aux électeurs pris en otage par la crainte qui se sont abstenu par état de nécessité.