GRASSE A TOUS

La démocratie est la plus difficile et la plus nécessaire forme de fonctionnement que nous, citoyennes et citoyens, essayons d’utiliser pour organiser la vie dans toutes ses dimensions : Ville, Etat, Europe, voire des structures mondiales ; elle structure les associations, les syndicats, les partis et mouvements politiques. Elle demande à être sans cesse « surveillée », renégociée, car c’est une démarche, construite par des humains, imparfaite mais garante de la pluralité et de la diversité d’expression.

Mais, sans la réflexion, le travail d’analyse, de débat, de propositions, de projets, menés dans les structures politiques et syndicales, que serait la vie démocratique de nos institutions ?

Ce travail là, ne peut pas être individuel ; il est collectif, il maintient une vie démocratique dans la sphère politique ; il serait grave de l’assimiler aux dérives politiciennes. Les seuls exemples de pays sans ces structures politiques ou syndicales sont des dictatures ! Donnons toute leur place aux citoyennes et citoyens qui ne sont pas engagés dans une organisation, mais en restant lucides et clairs sur le sens de notre travail et de nos engagements.

Revenons au contenu de notre programme municipal : il ne s’appuie pas que sur la compétence et l’honnêteté d’une équipe. Nous avons dans des commissions et dans la rédaction d’un programme développé des choix :

• la mise en route de structures de réelle démocratie, permet à toutes et à tous d’être acteurs de la vie de la Cité
• la mise en cause des affermages, en opposition complète avec les lois de la libre concurrence, qui ferait baisser les prix (services de distribution de l’eau !), et de l’Organisation Mondiale du Commerce qui interdit toute intervention des collectivités pour soutenir des structures financées par la municipalité (crèches, écoles publiques, aide aux personnes âgées…)

On peut avoir comme objectif une gestion honnête et rigoureuse, mais c’est insuffisant et ce n’est pas notre programme, il est –heureusement- plus ambitieux !
La notion d’intérêt collectif n’est pas universelle et unique ; c’est une construction humaine, il y a des visions différentes, voire opposées : quelle est la place laissée aux citoyens dans la vie politique, quelle répartition des richesses produites, quel système de protection sociale, le logement,…

Ce sont des choix qui ne peuvent pas être déconnectés de la vie politique nationale, qui se nourrissent d’une réflexion collective.

Les personnes qui ont rejoint la liste Grasse à Tous ont rejoint un ensemble de priorités clairement développées.

Ces choix vont à l’encontre de la politique menée par Jean-Pierre Leleux et son équipe depuis treize ans, mais également de celle menée par des gouvernements successifs et Nicolas Sarkozy :

• casse des droits du travail, du système de santé et de celui de retraites, construits sur des bases de solidarité sociales.
• casse d’une école publique de qualité pour tous.

Je suis partie prenante de la liste Grasse à Tous, dans une liste citoyenne, qui rassemble une équipe large. Mais ne simplifions pas les démarches et leurs contenus. N’hésitons pas à réhabiliter la « politique » quand elle consiste à enrichir la réflexion, quand elle est porteuse d’expériences et de projets.