Elections sénatoriales: le contraire de la démocratie citoyenne
La moitié du Sénat a été renouvelé dimanche dernier.
On sait que la fonction de cette assemblée élue au deuxième degré par des "grands électeurs" choisis par les conseils municipaux à la proportionnelle des groupes représentés est de plus en plus critiquée dans notre pays.
En 1969, le Général de Gaulle voulait supprimer le Sénat.
Dans beaucoup de pays, il n'y a qu'une assemblée qui légifère: l'Assemblée Nationale composée de X députés élus généralement au scrutin proportionnel. Ce qui permet la juste représentation des électeurs.
Le triste spectacle que vient de donner l'élection des 5 sénateurs des Alpes Maritimes confirme jusqu'à la caricature combien les sénateurs sont peu représentatifs des citoyens.
On a assisté dans notre département à un festival de coups bas entre listes "officielle", "dissidente", "parallèle" toutes issues de l'UMP, à la fois concurrentes et complémentaires, l'une portée par le maire de Nice, l'autre encouragée en sous main par le président du conseil général -ce qui explique le score surprenant de M. Leleux, la troisième soutenue officieusement par Mme Tabarot et les élus "copéïstes".
Résultats:
3 élus pour la liste "officielle" UMP (852 voix) conduite Mme D. Estrosi-Sassone,
1 élu pour la liste "parallèle" (430 voix) de M. Leleux,
1 élu pour la liste "Alpes Maritimes Solidaires" (236 voix) pour M. Daunis, seul élu donc à ne pas faire partie d'un des clans rivaux de l'UMP locale.
Les autres listes:
Divers Droite (UMP "copéïste"): 233 voix,
FN: 132 voix,
Front de Gauche: 69 voix,
Verts-Europe Ecologie: 30 voix,
Debout la République: 3 voix.
Dès dimanche soir, à l'UMP, les accusations de trahison se sont multipliées.
C'est aujourd'hui "la guerre ouverte" entre E. Ciotti et M. Tabarot.
Et le citoyen dans tout cela?
Une fois de plus, ce scrutin -et tout ce qui l'a précédé et suivi- montre que les institutions de la Vème République sont à bout de souffle et qu'il y a urgence de changer, de reconstruire une république citoyenne.
C'est pas faux. Une solution pour qu'il n'y ait plus de sénat ? Qu'il n'y ait plus de candidtat et surtout plus personnes pour élire les sénateurs, à savoir tous ceux qui ont voté pour "leur" candidat :
- les députés,
- les conseillers régionaux élus dans le département,
- les conseillers généraux,
- et surtout les délégués des conseils municipaux
... dire et faire le contraire c'est agir comme le FN en matière de cumul des mandats : on est contre... mais on fait tout ce qu'il faut pour faire avec