En juillet, les Grassois ont eu la surprise d’apprendre que le maire avait décidé de construire un incinérateur aux Roumiguières.
Ni les élus, ni la population n’avaient été informés des tractations secrètes avec le maire de Cannes.
En octobre, c’est nous qui avons appris aux élus du Conseil d’Agglomération la lourde condamnation de la Ville à payer 1 123 000€ dans le cadre du dossier Symrise (cf blog http://pauleuziere.wordpress.com). Même les maires des autres communes, pourtant vice-présidents de l’Agglomération n’avaient pas été informés que la Ville de Grasse avait été condamnée…un an avant !
En décembre, à 3 jours de Noël, l’incinérateur est déplacé aux Aspres.
Toujours sans que le maire ait sollicité l’avis du conseil municipal et encore moins convoqué la commission promise pour ce dossier.
Rien n’a été soumis à la population ni à ses élus : ni la technique de l’incinération (que la plupart des pays européens sont en train d’abandonner), ni les risques réels induits pour la santé publique, ni le coût (120 millions d’€ à payer sur 25 ans : une génération !), ni le mode de gestion publique ou privée, ni le site.
Quant à la vraie question, celle des alternatives possibles à l’incinérateur basées sur la réduction à la source des ordures ménagères, leur recyclage et leur valorisation par le tri mécano biologique, le compostage et la méthanisation, elle n’a même pas été évoquée.
Ce type de gestion relève de l’omerta, de la « loi du silence ». Celle qui couvre toutes les affaires tordues.
Elle est détestable parce qu’elle est fondée sur le mépris des citoyens et sur leur ignorance.
Au contraire, Grasse à Tous s’est créé en partant de l’idée que les affaires publiques sont l’affaire de tous, que les citoyens sont majeurs et qu’ils ont le droit de savoir.
Depuis 1789, dans notre pays, il n’y a plus de « sujets » d’un monarque, mais des citoyens qui ont le droit et le devoir d’exiger qu’on n’engage pas à l’aveuglette leur avenir et celui de leurs enfants.