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 FINANCES ET EQUIPEMENTS: REGARDER LES REALITES EN FACE

Kiosque-Mars 2018

Note : 3.5/5 (47 notes)

 





Parce que nous aimons Grasse et que nous faisons tout notre possible pour que la vie y soit plus agréable, plus juste et plus solidaire, nous voudrions pouvoir dire que « ça va mieux ».

Le Débat d’Orientation Budgétaire obligatoire avant le vote du Budget Primitif s’est tenu le 20 février.

Il a permis de dresser un tableau de la situation qui est inquiétant pour plusieurs raisons.

D’abord le service de la dette (le remboursement du capital + les intérêts) augmente encore.
Il atteindra en 2018 la somme vertigineuse de 12 millions €  (2017: 11,5 millions, 2016: 10,6 millions).

La Capacité d’Autofinancement Brute est insuffisante pour rembourser l’annuité de la dette.
En 2017, l’Epargne Brute a été de 6,7 millions, le remboursement du capital de la dette de 8 millions.

Le ratio "encours" sur "recettes réelles de fonctionnement" -qui est un indicateur essentiel de la santé financière d'une collectivité et qui délimite sa marge de manœuvre- était de 125% en 2014 (Rapport 2016 de la Chambre Régionale des Comptes).
Il est de 132,5 % en 2017.

 

Il y a donc dégradation de la situation financière de la Ville avec des marges d'action encore plus réduites.

Or, cet endettement ne correspond ni au remboursement d'équipements publics nouveaux ni à l'entretien du patrimoine qui sont très insuffisants.

Là encore, il y a dégradation nette.

Les dépenses d'équipements étaient en 2014, à Grasse, de 236 € par habitant (335 € pour les villes de même strate). Soit 70% des moyens des villes de même importance.

En 2016, les dépenses d'équipements n'étaient plus, à Grasse, que de 155 € par habitant (292 € pour les villes de même strate). Soit 50% des moyens des villes de même importance.

Hier, nous réalisions bien moins que des villes comparables.
Aujourd’hui, les moyens accordés aux équipements ne représentent plus que la moitié de ce que leur consacrent les villes de même taille.

De plus, ces 50% sont utilisés pour l'essentiel à quelques projets plus que discutables tels que la Grande Médiathèque ou la ZAC Martelly dont les portages financiers par l’Etablissement Foncier Régional (près de 11 millions €)  ne sont pas comptabilisés.

Il fallait arrêter les projets ruineux de M. Leleux.
Nous l'avons dit dès le départ.
Nous l'avons réaffirmé pendant la campagne électorale de 2014.

En décidant de les poursuivre, M Viaud  condamne la Ville à un manque général de moyens pour les investissements indispensables.
Le grave délabrement de notre patrimoine, des équipements municipaux et l'état de nos voies communales le prouve.

Paul Euzière, Nora Addad, Ludovic Brossy, Frédérique Cattaert, Magali Conesa, Damien Voarino
Groupe « Grasse à Tous-Ensemble et Autrement »