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 Finances grassoises, la situation est bien catastrophique !

Kiosque juin 2014

Note : 3/5 (70 notes)

 




Je l’avais souligné, le 14 novembre dernier, en conseil municipal dans mon intervention lors du Débat d’Orientation Budgétaire: au 1.01.2014, l’endettement de la Ville serait de 80 millionsd’€, plus plusieurs millions dus dans le cadre du contrat de Partenariat Public Privé pour l’Eclairage public et, sans doute, quelques autres millions  pour des  projets aléatoires dont l’Etablissement Foncier Régional  assure le portage financier sur 5 ans. Ensuite, il faut rembourser les sommes avancées...
Le maire d’alors- M.Leleux- et sa municipalité -dont font partie un certain nombre de conseillers et adjoints de la municipalité élue le 30 mars- avaient ironisé sur mes propos (Cf. sur le blog
http://grasseatous.viabloga.com/, rubrique «conseils municipaux »).

L’examen au conseil municipal du 20 mai du Compte Administratif 2013 -document reflétant l’état précis de la ville notamment au plan financier-  confirme l’exactitude de ce que j’annonçais en novembre et que nous n’avons cessé de répéter: la municipalité sortante a fortement augmenté  l’endettement en 2013.

Du fait de la gestion passée -et  des emprunts  contractés  depuis 8 ans- à Grasse, tous les indicateurs sont au rouge.
Le Coefficient d’Autofinancement Courant qui mesure  l’aptitude à autofinancer les investissements, après avoir couvert les charges et les remboursements de dettes est à 0,99.  A partir de 1, il indique que l’on ne peut plus faire face aux remboursements de dettes par le seul autofinancement.
De 1399€ par habitant au Compte Administratif 2012 la dette a grimpé à 1521 €/h en 2013 plaçant Grasse bien au delà de la moyenne des villes de même taille.

Cette situation va peser longtemps sur les Grassois.
Elle justifie que notre groupe ait refusé de voter la demande d’honorariat  sollicitée par M. Viaud  pour M. Leleux.
Elle nécessite que l’on arrête les gaspillages et que l’on cesse les embauches inutiles ou de complaisance.
Elle exige aussi que soit mis fin aux grands projets ruineux et que d’autres soient entièrement repensés de façon à être plus adaptés aux possibilités de notre ville et aux besoins réels des Grassois.

C’est le cas du projet de grande médiathèque au Rouachier dont la facture ne cesse de s’alourdir  ou de la ZAC Martelly qui comporte des risques financiers non négligeables.

Paul EUZIERE
Président du groupe « Grasse à Tous-Ensemble et Autrement »

 


Commentaires

Oui mais que peut-on y faire ? ?  Face à une municipalité qui, confortée par le verdict des urnes,  s'entête ? Et des  grassois qui,  pour une part sont d'accord avec ce mode de pratique (puisqu'en toute connaissance ils ont reconduit l'équipe) et pour une autre partie s'en tape franchement (puisqu'elle est allée à la pêche le jour des élections). Alors alerter et re alerter  ?  Les grassois de la tierce partie, les résistants, les déjà convaincus, les nôtres ? Pourquoi pas, ça peut pas faire de mal...