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 GRASSE : POURQUOI LES ASTREINTES DU "CHÂTEAU DITER" NE SONT-ELLES TOUJOURS PAS ENCAISSEES ?

KIOSQUE- JUIN 2025

Note : 5/5 (1 note)

 


Depuis 2022, les propriétaires du Château Diter, monument de démesure illégale à Grasse, doivent 500 € d’astreinte par jour à la commune.
Une amende qui dépasse aujourd’hui les 600 000 €.

Pourtant, aucune trace de cette créance dans les budgets 2025, pas plus que 2024 et 2023, de la ville.

Le maire, Jérôme Viaud, l’a reconnu lors du conseil municipal du 1er avril dernier.
Et, ne rions pas, ce n’est pas une blague, l’État lui aurait même écrit qu’il est dans « l’impossibilité » de recouvrer la somme !

Plus d’un-demi million d'€ non encaissé.
Et les jugements ordonnant la démolition des 3000 m² de constructions illégales ne sont toujours pas appliqués.

Le Château Diter bénéficie donc d’un statut très particulier : ni lois à respecter, ni jugements à craindre, ni astreintes à payer. Une zone à part au cœur de la République... mais pas tout à fait dedans : l’extraterritorialité, version Côte d’Azur.

Le droit commun cède devant l’argent.

L’affaire dépasse le simple contentieux administratif.

Elle pose une question fondamentale de justice et d’égalité devant la loi.
Que vaut une décision judiciaire si elle n’est jamais exécutée ?
Comment un maire peut-il invoquer une prétendue "impuissance" de l’État pour justifier son inaction ?

Pendant ce temps, pour les simples Grassois, le moindre poulailler attire les foudres du service d’urbanisme.

Deux poids, deux mesures ? Non, juste une démonstration éclatante de ce qu’on appelle une République bananière. Où des affairistes construisent sans rien respecter, les juges condamnent, et la municipalité regarde ailleurs.


Paul Euzière
, Magali Conesa, Philippe-Emmanuel de Fontmichel, Nora Addad
Groupe « Grasse à Tous-Ensemble et Autrement »
grasseatous@yahoo.fr