(...) Là, après des années d’investissements échevelés dans des réalisations dont le coût est souvent sans rapport avec les besoins de la population, (la dernière phase de l’extension du MIP s’élève à 2,8 millions d’€ et toute la partie muséographie devra sans doute être revue à la hausse), c’est un coup d’arrêt sans précédent.
C’est plus qu’un coup d’arrêt, c’est un effondrement des investissements, dont les seuls qui restent financés sont, à quelques exceptions près, des fins de programmes en voirie (Chemin de l’Orme, requalification des avenues Chiris et Maurel) et des travaux d’urgence (désamiantage des écoles et entretien des chaudières).
Les Dépenses d’équipements bruts tombent de 15 891 809 € en 2007 à 6 999 601 € en 2008.
Soit un ratio des Dépenses d’équipements bruts/Population qui passe de 354,81 à 156,28€ : - 56% !
Un investissement diminué de 56% alors que tant d’équipements publics indispensables manquent à Grasse !
Cette situation est d’autant plus grave que si les moyens de fonctionner sont refusés aux services municipaux, si l’investissement s’effondre, la dette, elle, continue d’augmenter (+ 3,5 millions d’€).
Ce qui représente, en un an, une augmentation de l’encours de la dette de 4,5%.
Cette dette et les emprunts prévus (3 millions d’€), qui lui sont liés, devraient être beaucoup plus élevés si vous n’aviez pas recours au tour de passe-passe financier qui consiste à « céder des actifs » pour 2 450 000 €. C'est-à-dire, vendre le patrimoine des Grassois en vendant une partie des terrains communaux des Aspres au VVF et l’ensemble immobilier des Fontaines Parfumées.
Sans ces ventes, pour équilibrer votre budget, vos emprunts auraient dû être de 5 450 000 €.
En vendant les biens de la Ville pour équilibrer le budget, vous pratiquez une fuite en avant que paieront ceux qui viendront après vous.
Vous présentez ce budget 2008 comme « un budget tonique et maîtrisé pour confirmer l’attractivité de Grasse ».
En réalité, c’est un budget irréaliste, impossible à tenir et atone. Un budget de renoncement qui refuse de prendre en compte les besoins urgents de nos concitoyens.
C’est le résultat de vos choix qui privilégient le clinquant, le strass et les paillettes au détriment des difficultés quotidiennes des Grassois.
C’est le résultat de vos méthodes d’élaboration du budget qui ignorent l’avis des élus et de la population.
Nous avons une autre conception de la gestion municipale et une autre ambition pour notre ville et ceux qui y vivent.
pourquoi je veux changer de municipalité en mars 2008
Grasse est une ville fantastique qui a les atouts pour être exceptionnelle : le climat, le tourisme, les entreprises du parfum…la natalité. Et pourtant quel gâchis !
Voici pourquoi je veux changer de municipalité en mars 2008 :
· La municipalité ne daigne pas répondre aux courriers gênants, pas de réponse pour :
Une pétition où j’exposais les inquiétudes du quartier « domaine de l’oiseau bleu » liées aux émanations chimiques des entreprises du plan, alors que les cheminées devraient avoir des filtres réglementés. Et mes difficultés quotidiennes pour utiliser les parkings payants du centre ville avec une poussette double. Seule l’opposition municipale de Mr Euzière m’a répondu.
· La disparition progressive et rapide de tous les terrains encore libres à Grasse que l’on aurait pu utiliser pour le bien de tous.
En effet, les parents grassois auraient toutes les raisons de manifester avec leurs poussettes, poussettes inutilisables à Grasse : aucune promenade possible, aucun espace vert ! Les handicapés aussi, avec des normes handicapées non respectées depuis 25 ans. Les terrains restant sont tous vendus peu à peu. Je ne sais pas si ces terrains sont tous, à l’origine, communaux, mais dans tous les cas, lors de vente de terrains, la municipalité à la priorité dans l’acquisition…on aurait pu garder un peu de verdure gratuite à Grasse on aurait pu y aménager des infrastructures de loisirs dignes d’une ville de 48 000 habitants (par exemple à Grasse les deux piscines sont défraîchies et bondées). Maintenant ces terrains sont perdus pour les générations futures.
· Le saccage des quartiers de la route de Cannes par des constructions commerciales au lieu de soi-disant infrastructures de réhabilitation de quartier : c’est une escroquerie !
Il y a environ un an, aux informations régionales de France 3 : un sujet annonçait la réhabilitation du plan de Grasse, le reportage montrait la route de Cannes. Le résultat des travaux aujourd’hui : des constructions de commerces route de Cannes, grâce au contournement illégal d’une loi semble-t-il, avec un nombre insuffisant de place de parking. Les commerces sont déjà en surabondance à Grasse. De plus, ces entreprises de commerces sont vectrices du peu d’emplois, emplois précaires et à temps partiels ; elles concurrencent les petits commerces grassois qui apportent plus d’emplois. Mais cela ne m’étonne guère, car cela suit la ligne politique municipale : toujours plus de profits pour moins de personnes. La perte de l’entraide communautaire, le monde du chacun pour soi.
Quelle réhabilitation… Les grassois ne sont pas dupes, ils vivent leur quotidien à Grasse où il manque des infrastructures de loisirs, ils voient tous les terrains vendus en travaux. Quand les journalistes feront-ils le suivi de ce reportage ? Qu’ils nous montrent ce qu’est devenue la réhabilitation.
· Le manque cruel de logements sociaux : une politique municipale de mépris.
J’habite à Grasse depuis 5 ans et en deux ans, j’ai vu se construire un Mc Donalds et un Quick sur 1km2 (cela fait 2 Mc Donalds et un Quick pour les enfants) autour du quartier de la Blaquière, un quartier dont les habitants n’ont pas droit au trottoir à leur sortie, et ce n’est même pas prévu dans le futur, que ce passerait-il en cas d’accident, la responsabilité du maire serait-elle portée aux tribunaux ? Pourquoi ne pas faire ces travaux (depuis 25 ans) ? Les enfants de ces quartiers n’ont nul part où aller : pas de square, pas d’espace vert. Il semble évident que cela reflète la politique municipale (avec le désaccord de la première adjointe et de la conseillère municipale de la liste Leleux, Mme Teisseire-Bravais) qui voudrait indirectement faire du quartier de la Blaquière (entre autre) un no-mans Land, privé d’éclairage public, privé de bitume, privé de trottoirs et d’espaces verts, pour montrer du doigt ce quartier et les logements sociaux qu’il abrite, pour que l’électeur de base de la municipalité voit là une raison évidente de voter la politique de ségrégation, car on lui fait croire que sa vie quotidienne va être métamorphosée par le « passage au karcher » de 2% de la population de ces quartier. L’indifférence et le mépris apporte la révolte et la perte d’estime de soi : comment à la place des jeunes de ces quartiers, ne pas être révolté lorsque l’on nous porte un tel mépris. Mais c’est bien ce que cette municipalité recherche car cet état de fait alimente la base de son électorat, c’est donc volontairement qu’elle ne fait aucun effort pour ces quartiers et même accentue les inégalités.
Si les élus municipaux fréquentent leur ville, ils voient ce que les grassois voient tous les jours, alors, soit ils sont aveugles, soit cette politique d’abandon est volontaire. Et voilà comment se débarrasser d’un quartier qui dérange et donc de ses habitants, comme pour le quartier de La Tourache (Mme Teisseire-Bravais a voté contre le budget primitif 2008).
Grasse veut se débarrasser des logements sociaux, donc des grassois qui ne sont pas aisés : mais il ne restera plus personne pour les métiers de base, notamment les travailleurs qui font tourner les grandes entreprises du plan qui rapportent beaucoup d’argent à la commune. Et où vont aller tous ces gens, toutes ces familles s’ils n’ont nulle part où loger ? Je propose à la municipalité d’ouvrir des bidonvilles, comme à Paris, avant la création des HLM dans les années 1950.
· La gestion catastrophique de la municipalité
Une municipalité qui, en dépit du bon sens, s’endette fortement depuis 25 ans avec les maires Fontmichel puis Leleux : pourquoi tant tarder à rénover le centre ville, pourquoi l’inutile (non prioritaire !) extrêmement onéreux comme un contrat avec une entreprise privée pour installer des caméras de surveillance à Grasse (voir la préparation du budget primitif 2008 et le vote du budget de la Ville de Grasse, Mme Bernadette Bétheuil-Ramin, en désaccord avec le maire) Grasse se prend pour Cannes ? Avec l’endettement, les enfants vont payer les incompétences du passé, et cet endettement faramineux, ce n’est même pas pour le futur via des espaces de loisirs, non, c’est pour réparer le retard accumulé et la mauvaise gestion. On remplace la crèche du Petit Paris par la crèche démesurément coûteuse du Peyrard (angle avenue Sidi Brahim et allée Mandrina), le coût aurait permis d’en construire deux classiques. La comparaison du financement avec les deux autres crèches grassoises existantes, est choquante. Où est l’égalité pour les enfants ? Imagine-t-on le drame quotidien pour les familles dépourvues de crèches, des enfants malmenés avec des parents à bout, ne trouvant aucune solution… Il n’y a pas assez de crèches pour les petits grassois : 3 crèches alors qu’une ville de l’importance de Grasse devrait en compter au minimum 10, mais la municipalité va faire installer des caméras de surveillance : 3 à la Blaquière (blachia, terre parsemée de chêne devient une terre parsemée de caméras), 2 au plan…pour surveiller les enfants grassois !
Grasse court à la faillite si l’on maintient la municipalité en place, une seule personne peut battre Mr Leleux aux prochaines élections municipales : Mr Euzière. Quelqu’un qui connaît bien les préoccupations de tous les grassois. Et bon courage pour réparer les dégâts !
Karine Lucazeau
Cette liste non exhaustive est à poursuivre par les internautes : grâce à tous on va faire de Grasse une ville où il fait bon vivre. Ici les grassois ont la parole, alors profitons-en. Reprenons possession de notre ville.
Mr Euzière, si vous êtes élu maire de Grasse en mars 2008, comment envisagez-vous de régler ces problèmes ? Quels sont vos projets pour améliorer la vie de tous les grassois sans exclure personne ?