Patrice Cattaert, secrétaire général de la CGT des hospitaliers de Grasse, représentant du personnel au Conseil d'Administration, alerte dans un communiqué de presse, les Grassois des conséquences de la politique de santé du gouvernement sur l'Hôpital public en général, et bien évidemment sur leur hôpital qui n'est pas épargné. Malheureusement, le président du CA de l'hôpital, le maire de Grasse, accepte et soutient cette politique qui maltraite les Services publics et risque de mettre en grande difficulté l'avenir de notre hôpital de proximité. Il est tant que cela change, que les grassois soient représentés par des élus qui défendraient comme il se doit leur hôpital public et l'ensemble des Services publics de proximité pour qu'ils aient véritablement les moyens de répondre correctement aux besoins des populations, et pouvoir se développer pour améliorer encore la qualité de ces services.
Ci-après le communiqué de presse :
Ci-après le communiqué de presse :
Hôpital de Grasse : Il va manquer 2 Millions d’€ pour 2007 !
Les années passent et ne se ressemblent pas. C’est malheureusement de pire en pire !
Dans notre communiqué du 9 novembre 2006, nous informions les Grassois via les médias que leur hôpital souffrait d’un manque de moyens. La Direction de l’hôpital venait d’annoncer un déficit budgétaire prévisionnel pour 2006 de l’ordre de 1,4 millions d’€.
Dans les instances qui se sont tenues le 22 octobre dernier pour le CTE[1] et la CME[2], le 26 octobre pour le Conseil d’Administration, la Direction a annoncé une nette évolution du déficit prévisionnel pour cette année 2007 : estimé d’abord à un peu plus de 420 000€, puis à 470 000€, il va probablement dépasser les … 2 Millions d’€ !
A cette allure là, on peut légitimement s’inquiéter du devenir de notre hôpital public.
Les causes de cette situation ? Une activité en légère baisse dans certains secteurs (donc baisse de recettes de l’ordre de -830 000€ par rapport au prévisionnel), mais surtout une tarification qui ne correspond en rien au coût réel de certaines activités. Depuis la mise en place de la T2A (Tarification à l’activité), ces tarifs sont régulièrement rabaissés pendant que les moyens nécessaires au fonctionnement, eux, augmentent en coût (+750 000€ par rapport au prévisionnel). Pour ce qui concerne les dépenses de personnel, la maîtrise se fait sur le dos des agents qui voient leurs salaires stagner ou pour quelques uns « augmenter » de broutilles au point de perdre du pouvoir d’achat !
Comment l’établissement va réagir pour faire face à un tel déficit ? En demandant bien sûr à la tutelle (l’ARH) une aide financière exceptionnelle indispensable. Si celle-ci est refusée ou insuffisante, il faudra une fois encore casser la tirelire (le fond de roulement, qui est en train de se vider) pour combler le trou. Si ce phénomène perdure, c’est le développement, voire même le maintien des activités de notre hôpital qui seront remis en cause.
En CTE, seule la CGT s’est opposée a un tel constat, les 2 autres syndicats se sont abstenus.
En Conseil d’Administration, là aussi seule la CGT a voté contre cet état budgétaire, dénonçant la politique gouvernementale qui lamine d’année en année l’offre de soins publique au profit du secteur privé lucratif. Trois administrateurs se sont abstenus (les 2 représentants FO et l’élu représentant la gauche au Conseil municipal). Pour le président du CA, le Maire de Grasse, il eu été difficile de voter contre une politique à laquelle il adhère. Il est plus facile pour lui de dire qu’il va falloir relever le défi, alors que les personnels voient au fil du temps leurs conditions de travail se dégrader à cause d’un manque d’effectif notoire, leur pouvoir d’achat régresser, et les conséquences de tout cela : une fuite de personnel tant médical que paramédical. Les autres administrateurs ont également voté Pour. L’élu au Conseil général (un des financeurs des activités maison de retraite et long séjour), lui, brille surtout par la régularité de ses absences.
Pour ce qui est des toutes premières prévisions budgétaires pour 2008, le taux de reconduction des moyens retenu par la Direction est celui de la FHF[3] : +3,99%. Pour la CGT, seule à voter contre ces propositions minimalistes (les représentants FO se sont abstenus), elle estime entre 7 et 8% le taux d’évolution nécessaire pour développer le Service public et améliorer l’offre de soins dans notre pays.
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