Après 4 mois de bataille intense, la réanimation de Grasse est maintenue, comme l’annonce le Dr Riff Directeur Adjoint à l’Agence Régionale de Santé dans son interview à Nice Matin.
C’est le résultat de la mobilisation (qui continue) sur le terrain de 7 876 usagers, conscients de l’enjeu pour la sécurité sanitaire de notre territoire. C’est aussi la mobilisation sans faille des élus et de la communauté hospitalière qui a tiré le signal d’alarme.
Seules les batailles que l’on mène peuvent être gagnées ! La première bataille est donc gagnée : l’ARS a reculé mais la guerre continue puisque l’agence régionale de santé veut mettre en place en 2017 une seule équipe technique pour les deux sites. Sans dire comment elle pourrait fonctionner ! Combien de lits à Cannes et à Grasse ? Quelles garanties sur les moyens humains et matériels affectés à chacun des sites ?
La vision technocratique chiffrée de l’ARS, fait froid dans le dos quand on résume la gestion de la santé du bassin grassois à une soi-disant querelle de clocher entre l’hôpital de Cannes et celui de Grasse !!!
A terme, il n’y aurait plus que 2 grands pôles dans un département aussi peuplé que le nôtre : Cannes-Grasse et Nice-Antibes-Menton.
C’est aberrant quand on sait la surpopulation estivale du bassin cannois et que l’on connaît l‘étendue importante du territoire du haut pays grassois.
Le représentant de l’ARS semble regretter que le politique déteigne sur le technique. C’est pourtant la Loi Hôpital Patients Santé Territoire votée à une courte majorité au Parlement qui a défini très clairement les orientations en matière de santé dont on voit mieux les conséquences aujourd’hui.
Le comité de défense de l’hôpital a été créé à cette occasion. Il a combattu le projet de loi Bachelot, a dénoncé ses effets auprès des parlementaires en février 2009 :
« Cette loi par sa logique financière de rentabilité, de regroupement d’Etablissements, de privatisation, va accentuer les disparitions d’activités de proximité peu attractives sur l’aspect financier et conduire à des désertifications sanitaires encore plus importantes »
On a déjà pu malheureusement constater les méfaits de cette politique dans des zones où la proximité des soins a été sacrifiée, en Bourgogne où des femmes ont accouché sur la route parce la maternité était devenue trop éloignée, ou dans le minervois où un homme est décédé parce les urgences de Corbières avaient été supprimées…
C’est donc cette loi qu’il faut abroger pour redonner à l’hôpital les moyens de sa mission de service public.
Le comité veut aussi des engagements clairs pour la réa de Grasse : il en va de la sécurité de tous les patients, quel que soit leur âge.
Pour le Conseil d’administration,
Le Président
Jean-Jacques MICHOT
l' ARS est a coté de la plaque . Il faut renforcer le lien entre les hopitaux de Cannes , Grasse et Antibes comme cela se fait déjà pour la restauration , la blanchisserie entre les 3 hopitaux . Cannes - Grasse - Antibes est une seule agglomération dont la population va encore augmenté. Il ne faut pas supprimmer des compétences dont l' augmentation de population rendra nécessaire l' augmentation des moyens techniques et humains.