Hôpital de Grasse : "le Petit Paris" vendu ?
Le bruit court déjà depuis un certain temps.
Une partie du Centre Hospitalier de Grasse, au "Petit Paris", serait mis à la vente.
Patrice Cattaert qui est administrateur CGT du Centre Hospitalier élu par les personnels, qui de 2008 à 2014 a été élu municipal Grasse à Tous, avait alerté a ce sujet dès le mois de mars dernier.
Depuis, les choses se précisent.
Sous la pression de l'Agence Régionale de Santé et de sa politique de rentabilisation de la santé publique, la direction de l'Hôpital de Grasse semble vouloir liquider une partie du patrimoine hospitalier pour "renflouer les caisses" qui ont été asséchées par les politiques de santé et les lois de financement de la Sécurité Sociale.
Le Services des Domaines a évalué à 11 millions d’€ la valeur de la parcelle du "Petit Paris" sur laquelle se trouvent les structures de psychiatrie extrahospitalières et l’ancien bâtiment avec la chapelle.
La vente pourrait s'effectuer dès que la chapelle sera désacralisée. Ce qui relève d’une décision de l'Eglise.
Le Conseil de surveillance du Centre Hospitalier, a abordé la question de cette vente lors de sa réunion du 18 mars. Il était encore présidé à ce moment là par M. Leleux.
Seuls les deux représentants du personnel non médicaux (CGT et FO) ont fait entendre leur voix dans ce nouveau bradage du patrimoine public qui risque d'aboutir, une fois encore, à une opération immobilière.
Patrice Cattaert s’est prononcé clairement pour le maintien de cette partie du patrimoine de l’Hôpital.
Il a, en effet, expliqué qu'il est nécessaire de développer les structures publiques d’accueil des personnes âgées, en créant notamment des foyers-logements, inexistants à Grasse et dont le nombre de places est très insuffisant dans le secteur public.
Patrice Cattaert a également souligné la nécessité de maintenir sur ce site les activités extrahospitalières de la psychiatrie, pour les adultes comme pour les enfants.
Dans un communiqué le syndicat CGT des Hospitaliers de Grasse note que "dire, comme l’ont fait le Maire de l’époque, ou le directeur de l’ARS et celui de l’Hôpital, que nous sommes confrontés à une logique de choix entre investir pour les activités médicales et chirurgicales, ou bien développer notre secteur d’accueil des personnes âgées, est un non sens".
Les projets pour notre hôpital public doivent être pensés en termes de réponses à apporter aux besoins de la population du pays grassois qui dépasse aujourd’hui les 120 000 habitants.
Non-sens
C'est un véritable non-sens que de vouloir se débarrasser du Petit-Paris proche de la ville avec des transports en commun possibles et des parkings même limités... C'était pareil lorsqu'il avait été question de mettre les urgences à Cannes!
Entièrement d'accord pour qu'une partie puisse être aménagée en logements pour les personnes âgées en grand manque
à Grasse ou à des prix impossibles pour de petites retraites....La ville de Grasse se fiche pas mal du social et ne voit que le profit
auprès des marchands de sommeil...