Suite à l'interview du directeur de l'ARS - Agence Régionale de la Santé - dans Nice Matin (cliquer ici pour accéder à l'article), les syndicats CGT et Force Ouvrière du Centre Hospitalier de GRasse donnent leur point de vue et appellent à la vigilance.
RÉANIMATION :
Maintenir la mobilisation face au projet de l’ARS !
L’ARS a fait passer le message hier, à la presse, qu’il n’a jamais été question de supprimer les lits de réanimation au Centre Hospitalier de Grasse, ni d’ailleurs au CH de Cannes.
Mais de qui se moque-t-on ?
Des responsables syndicaux qui auraient alors mal lu et compris le projet de SROS 2011-2016 ?
Des directions de l’hôpital de Grasse et celui de Cannes qui, elles n’ont plus, n'ont rien compris ?
De tous les élus municipaux des communes (plus d’une vingtaine) du pays grassois qui ont voté, à l’unanimité, des motions pour le maintien du service de réanimation sur notre hôpital ?
Cette pirouette consiste à faire croire aux populations que jamais l’ARS n’a eu cette -mauvaise- idée. Pourtant, c’est bien ce qui est inscrit noir sur blanc aux pages 182 à 184 du document de projet de SROS soumis à avis des conférences régionale et territoriale. Avec un tableau explicite sur l’évolution des autorisations par communes : de 45 aujourd’hui en PACA (et non 40 comme l’annonce le représentant de l’ARS dans le quotidien local) pour un objectif de 34 en 2016 au plus tard.
L’ARS aurait sûrement préféré que cette question reste connue de quelques initiés, sans que la population soit au courant du devenir de leur service public de santé. Mais les choses ne se sont pas passées ainsi ! Les personnels hospitaliers se sont bien mobilisés tout cet été, et plus de 600 ont signé la pétition de l’intersyndicale CGT-FO.
8 000 personnes ont également signé la pétition du Comité de défense Hôpital Santé Publique 06.
La quasi-totalité des communes se sont positionnées on ne peut plus clairement pour le maintien de ce service sur l’hôpital de Grasse. Tous conscients du risque qu’une telle disparation pourrait engendrer sur bon nombre des activités de cet hôpital, et sur son avenir même.
Cette importante mobilisation aura donc pesé sur les orientations initiales de l’ARS -bien seule à considérer que ces deux réanimations de Grasse et de Cannes sont trop petites- qui se prononce maintenant pour le maintien « dans l’immédiat » d’un service de réanimation dans chacun des deux hôpitaux, avec un flou, pas très artistique, sur le nombre de lits dans ces unités.
Par contre, le fonctionnement de ces 2 services serait assuré par une seule et même équipe médicale, mobile, sous autorité des 2 directeurs d’établissements.
Un fonctionnement digne de celui d’une usine à gaz pour, en fait, créer de toutes pièces des dysfonctionnements et rendre alors évident la suppression des lits sur le site de Grasse.
Pas question de se laisser prendre à ce jeu de dupe, à ce camouflage d’un objectif inchangé : Rayer de la carte la réa de Grasse.
Quant aux propos tenus par ce représentant de l’ARS sur « les personnes de plus de 85 ans (rapporté à 95 ans sur une chaine de télévision) qui n’auront plus besoin de la réanimation », ils sont extrêmement choquants. Serait-il institué dorénavant des limites d’âge pour l’accès à certains soins ? Incompréhensible !
Les organisations syndicales CGT et FO des hospitaliers de Grasse considèrent que ce « réajustement » de l’ARS n’est pas satisfaisant, et appellent tous les professionnels de santé, médecins et non médecins, tous les usagers, à maintenir le même niveau de mobilisation et s’inscrire dans les actions qui sont en cours de préparation pour imposer une autre logique que celle de la loi HPST (loi Bachelot), imposer notre volonté commune d’un hôpital performant pour répondre aux besoins de santé, pour tous, sur notre bassin grassois.
Grasse, le 30 novembre 2011
on est en train de virer au fascisme : les vieux de 85 sans réanimation ! , non , la droite est en train de devenir folle en ce moment : les choses s'agravent vraiment ;