B. Bétheuil-Ramin: "La Ville joue avec le loyer de l'argent"
Ancienne Première Adjointe déléguée notamment aux Finances, Bernadette Bétheuil-Ramin s'est étonnée que cette délibération soit présentée dès le premier conseil municipal de la mandature.
Elle a souligné les risques induits par la pratique de SWAP et posé des questions précises restées sans réponses.
A l’heure actuelle les villes de plus de 80 000 habitants ont recours aux opérations de SWAP. La ville de Grasse fait de même. C’est-à-dire qu’elle passe un contrat avec des organismes qui garantissent l’alternance entre taux fixe et taux variable, au gré de la conjoncture.
Vous avez affirmé pendant le mandat précédent et pendant la campagne électorale, que les finances de la ville étaient saines.
Alors, pourquoi une telle urgence à commencer ce 3ème mandat par une délibération et un vote sur la restructuration de la dette?
La situation financière de la Ville est-elle devenue défavorable?
Quels sont les contrats swap actuellement en place et quel est le montant de la dette couverte?
A défaut d’agir fondamentalement sur la réduction de la dette par une gestion rigoureuse, en prévoyant des priorités réalistes, répondant aux besoins quotidiens des Grassois, vous essayez d’en atténuer le coût en spéculant sur l’évolution des taux d’intérêt et le change.
On mise sur d’éventuels profits financiers en cas de taux favorables, mais aléatoires, pour équilibrer le budget communal.
On joue sur le loyer de l’argent.
Est-ce une gestion sérieuse?
A-t-on le droit de baser les finances communales sur le Jeu?
et pourtant vous nous aviez bien informés (avertis) durant votre campagne et visiblement cela ne dérange pas les votants pour m leleux qui considèrent que ce sont des pratiques courantes.