J.P. LELEUX, comme 148 autres sénateurs "estampillés" UMP et 23 centristes, a voté le projet de loi Bachelot "Hôpital-Patients-Santé-Territoires", qui va déstructurer en profondeur et privatiser notre système de santé. Cette loi proposée en procédure d’urgence –qui ne reviendra donc pas devant l’Assemblée Nationale– est loin d’avoir fait l’unanimité au sein du Sénat : 177 sénateurs l’ont adopté, mais 153 (ça fait quand même beaucoup !) l’ont rejeté.
J.P. LELEUX, sans surprise bien sûr, a donc voté pour une loi dont tous les professionnels s’accordent à dire qu’elle s’attaque à l’hôpital public, et l’hôpital de Grasse, déjà montré du doigt du fait de son déséquilibre budgétaire et fragilisé avec un plan de redressement, en subira lui aussi les conséquences.
Lors de sa campagne électorale et au lendemain de son élection, J.P. LELEUX prônait tout l’intérêt pour Grasse d’avoir un Maire Sénateur. Aujourd’hui, réalité et discours n’ont rien en commun : le Maire œuvre contre les intérêts des Grassois.
Il y a fort à parier qu’il enfoncera un peu plus le clou lorsqu’au moment du vote sur la loi de financement de la Sécurité Sociale pour 2010 il donnera son blanc-seing au gouvernement, qui une fois encore va proposer de compresser les dépenses en réduisant les moyens pour l’hôpital public, sans jamais s’attaquer au vrai problème du manque de recettes, refusant toutes idées de réforme de la fiscalité pour améliorer le financement de la Sécurité Sociale.
8,5 milliards d’€ : c’était le déficit prévisionnel de la Sécurité Sociale pour cette année.
Crise économique et montée du chômage aidant, ce déficit sera très au delà de ce chiffre –plus du double– du fait d’une forte diminution des cotisations : … plus de 20 milliards d’€ à la fin 2009.
On peut être sûr que là encore le gouvernement, qui ne varie pas d’un millimètre sa trajectoire politique ultra libérale, va expliquer que « bien naturellement » les malades vont devoir augmenter leur contribution pour financer les soins, et que « bien naturellement » il va falloir augmenter les forfaits hospitaliers, augmenter les franchises médicales, dérembourser encore quelques centaines de médicaments, etc.… En fait, continuer avec toutes leurs « bonnes recettes » qui font qu’aujourd’hui un bon de nombre de gens ne peuvent plus se soigner correctement.
Il est urgent que les citoyens de ce pays fassent mieux entendre leur exigence de développement du Service public et d’un système de santé encore plus solidaire.
Patrice CATTAERT, conseiller municipal « Grasse à Tous »
Juin 2009