Ceux qui ont cru aux déclarations rassurantes du président du Conseil de Surveillance, M. Leleux , Sénateur-maire de Grasse, parues dans la presse locale, sur le devenir du service de réanimation du Cenre Hospitalier de Grasse, ne peuvent qu’être déçus du piètre résultat.
Certes, lors de sa rencontre avec le Ministre de la santé, ce dernier lui aurait confirmé le maintien de ce service à Grasse. Tout comme le représentant de l’ARS qui, quelques jours auparavant, affirmait n’avoir jamais dit qu’il fallait fermer la réa de Grasse.
Mais maintenant, le Projet Régional de Santé Paca est paru dans sa version définitive. Et que peut-on y lire, entre autre ? Eh bien que le nombre de services de réanimation sur notre région passera de 45 en 2011 à 36 en 2016. Rien n’a été modifié par rapport au document initial, si ce n’est l’inscription d’une étape intermédiaire à l’échéance 2014.
Extrait du PRS concernant la réanimation …
« Il doit être clairement indiqué qu’une organisation de l’activité de réanimation entre deux établissements proches ne doit pas conduire à une réduction des capacités globales de prise en charge en réanimation. La solution en est la constitution d’une équipe soignante unique, en charge de l’organisation des soins critiques sur les établissements qui partagent ce souhait de coopération. L’optimisation de cette gestion se fera spontanément, en développant sur un établissement les activités cliniques d’excellence qui nécessitent une activité de surveillance continue en aval des soins, et sur l’autre celles qui nécessitent une activité de réanimation, mieux dimensionnée dans sa capacité d’accueil. »
… avec le tableau sur l’évolution des autorisations d’activité, …
Etablissements |
Etat des lieux 2011 |
Objectif 2014 |
Objectif 2016 |
GRASSE |
1 |
1 |
1 |
CANNES |
1 |
1 |
TOTAL Région |
45 |
43 |
36 |
... et son commentaire: « Organisation en commun de l’activité de réanimation des unités de Cannes et Grasse. »
Pas besoin d’être expert en déchiffrage de messages codés pour comprendre qu’à l’échéance 2016, un des services de réanimation disparaît bel et bien. Soit celui de Grasse -même si le service a été refait à neuf pas plus tard qu’en 2008-, soit celui de Cannes -ce qui paraît improbable sur un hôpital dont la reconstruction vient tout juste d’être achevée.
Ces séries de mensonges nous imposent de re dynamiser la mobilisation contre un projet qui mettrait en danger non seulement ce service mais également la quasi totalité des spécialités de l’hôpital de Grasse.
Lors d’une réunion commune CTE/CME (Comité Technique d’Etablissement et Commission Médicale d’Etablissement) le 20 février, les représentants du personnel, comme ceux du corps médical, comprenant que dans ce PRS il y a programmation de suppression des lits de réanimation sur Grasse, ont affirmé leur intention d’organiser des actions pour contrer ce projet extrêmement néfaste pour la population du pays grassois.
Quant au Conseil de surveillance réuni le 23 février, le vote d’une motion a été proposé. Motion dans laquelle est exprimé ce vœu unanime d’une réécriture claire et précise du PRS pour le maintien de ce service à Grasse.
Mais en même temps, cette motion apporte une caution pour une gestion commune pour les 2 sites, autrement dit, avec une seule et même équipe !
Là, la CGT n’est pas d’accord. Pour cette raison, elle n’a pas voté cette motion.
Malheureusement, tous les autres membres du Conseil ont adopté cette version de motion proposée par le Sénateur-Maire, parlementaire qui a voté sans rechigner la loi HPST (loi Bachelot), loi dont on mesure très concrètement, ici, à Grasse, les conséquences désastreuses.