Monsieur le Maire,
La réforme de la carte judiciaire engagée au pas de charge par le gouvernement se doit d’être opportune, ce qui n’est certes pas le cas dans la perspective de la suppression pure et simple du Tribunal d’Instance de notre ville.
Outre les inconvénients et préjudices que ne manqueront pas d’en subir les justiciables et nos concitoyens, il serait incohérent de démanteler le Tribunal de Grande Instance que nous avons eu tant de mal à reconstruire, à grands frais pour le budget de l’État et après que la ville ait fait don de l’emplacement sur lequel il est implanté.
Monsieur de Fontmichel, alors maire en fonction, avait reçu l’assurance de la Chancellerie du maintien homogène des tribunaux en cette belle infrastructure.
La juridiction d’instance, issue de l’ancienne justice de paix est, par excellence, le lien direct et très populaire d’application du droit au service de tous. Il est aberrant d’éloigner son siège à plus de deux heures de trajet, tenant compte du trafic urbain, pour les résidents de Saint-Auban, de Caille ou Séranon pour se faire entendre au Palais de Justice de Cannes dont on connaît l’exiguïté et la vétusté.
Le Tribunal de Grande Instance de Grasse, structure supérieure, serait-il le seul de France et de Navarre à être dépourvu d’une juridiction d’instance ?
Espérant votre soutien inconditionnel pour cette noble cause, qui dépasse de fort loin nos sensibilités politiques divergentes, je vous prie d’agréer, Monsieur le Maire, l’expression de ma considération distinguée.
Grasse, le 7 novembre 2007
Oui mais bon on connait les avocats d'aujourd'hui ! C'est plus comme c'était dans le temps . L'archétype aujourd'hui c'est maitre Collard. Le people toujours prêt à sauver la veuve et l'orphelin... surtout si le sauvetage passe aux actu sur TF1 !
Non vraiment, je suis nostalgique d'un temps où la fonction d'avocat était la sauvegarde de la Justice (avec un grand J). Aujourd'hui, c'est plus pareil, que vous soyez blanc ou misérable...le dicton n'a jamais aussi bien marché. C'est une justice de pouvoir, une justice d'argent, une justice de notable.
Alors bien sûr le tribunal d'instance est en danger, mais on peut se demander si l'argument est bien celui de sauvegarder l'habitant de Caille ou de St Valliers. N'est-ce pas plutôt pour perdre une clientelle ? Dans le temps c'était autre chose, mais à présent tout est différent. Les avocats ne défendent que leur propres intérêts, sous couvert bien sûr de sauver la pauvre veuve et son orphelin...