S'identifier - Contact
 

ARCHIVES


 LES « DRÔLES D’AFFAIRES » GRASSOISES

Kiosque-Avril 2018

Note : 3.4/5 (74 notes)

 



Redisons-le. Grasse n’est pas une ville pauvre, c’est une ville que les municipalités successives  depuis 1995 ruinent par une gestion incohérente, des projets inadaptés et l’oubli des problèmes des Grassois.

Alors que les impôts sont très élevés, on ne réalise plus aucun équipement collectif  nouveau depuis des années.

Tout manque : les places de crèche et les jardins publics.

Le patrimoine historique et les bâtiments communaux se délabrent.
L’état de la Cathédrale et de l’Hôtel de Ville, des piscines Harjès, de la voirie en témoignent.
Les dépenses d’équipement ont chuté de 236 € par habitant en 2014 à 155 € en 2016.

La raison est dans un endettement aussi élevé qu’inutile.

En 2018, le remboursement du capital et des intérêts de la dette atteindra 12 millions €.

Cet endettement  est dû à des projets mégalomaniaques sur lesquels nous avons constamment alerté : la Grande Médiathèque qui va coûter le double de ce qui était annoncé sans que personne ne soit en mesure d’annoncer son coût de fonctionnement.

La ZAC Martelly est une bombe à retardement.

Les deux seules  réalisations  de l’actuelle municipalité -le poste de police municipale et la couverture du stade Perdigon- ont été marquées par des dérapages de plusieurs centaines de milliers d’€.

On rachète même des biens qui nous appartiennent : 1,7 million pour le VVF Bélambra !

Pour  boucler le budget, M. Viaud a recours à des expédients.

On opère des « cessions d’actifs » (12,5 millions de ventes prévus d’ici 2020). On vend les bijoux de famille.

On bazarde le patrimoine, quitte à demander au Service des Domaines de revoir à la baisse ses estimations.

La Villa Iacomi estimée au départ 150 000 € est dévaluée après intervention municipale à 87 000 €. Elle est vendue aux enchères 130 000 €, alors que la seule réfection du toit a coûté 200 000 €.

Le terrain des "Hangars" acheté près de 4 millions à l’EPF est revendu 2,5 à un promoteur.

On achète au prix fort. On vend au prix faible
.

Dans le rapport de la Chambre Régionale des Comptes  2016 sur la ville de Grasse, les magistrats écrivent que prévoir 11,5 millions de cessions d’actifs est imprudent et qu’il s’agit « de ressources à usage unique ».

En clair, la fuite en avant n’est pas une politique, encore moins une vision d’avenir.

Il y a urgence à arrêter cette spirale.

Paul Euzière, Nora Addad, Ludovic Brossy, Frédérique Cattaert, Magali Conesa, Damien Voarino

Groupe « Grasse à Tous-Ensemble et Autrement »