L’affaire Cahuzac est révélatrice des maux dont souffre notre pays.
Voilà un ministre chargé de combattre l’évasion fiscale (80 milliards d’€ par an, pour notre pays) qui place une fortune aux origines douteuses à l’étranger pour ne pas payer ses impôts.
S’il était le seul homme public à avoir ainsi agi, ce serait un fait divers.
Malheureusement, la compagnie est grande des élus qui pratiquent le « Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais » et qui se servent -et servent leurs proches- au lieu de servir les citoyens et le bien public.
Il n’est pas étonnant que 72% des Français « ne font pas confiance aux responsables politiques » (Harris, mars 2013) et qu’autant pensent que « le système démocratique fonctionne plutôt mal en France » (Ipsos, janvier 2013).
La 5° République est aujourd’hui à bout de souffle. Les élus qui sont censés faire vivre les institutions constituent trop souvent une caste de décideurs « hors sol », jouissant de revenus, de privilèges et d’une impunité sans équivalents pour le simple citoyen qu’il soit ouvrier, entrepreneur commerçant ou artisan.
Redisons le : le cumul des mandats est une anomalie qui doit cesser.
Assurer correctement un mandat nécessite du temps pour étudier les dossiers, écouter les avis et échanger. Que l’on soit maire, président d’une intercommunalité, député ou sénateur, la journée n’est pas extensible.
Conséquence du cumul des mandats : une gestion approximative et le mépris des citoyens que l’on n’a jamais le temps d’entendre.
Le cumul des indemnités est une autre anomalie.
Comment admettre qu’un maire -ou un adjoint- percevant déjà une indemnité en perçoive une 2ème au titre de l’intercommunalité et une 3ème, pour la présidence d’un syndicat intercommunal?
Les 17 vice-présidents de la nouvelle communauté d’agglomération voulue par M. Leleux coûteront 2,7 millions d’€ en 6 ans de mandat !
Exercer un mandat, c’est, pour un temps limité, être «mandataire » des citoyens, pas vivre de la politique en pratiquant la course au cumul des mandats et indemnités.
Aucun des élus de Grasse à Tous ne vit de la politique.
Chacun a une activité professionnelle.
Valable pour aujourd’hui. Valable pour demain.