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 Lettre de Grasse à Tous n°4

Note : 3.4/5 (44 notes)

 


Au sommaire du numéro 4 de Grasse à Tous:
  • L'éditorial de Paul Euzière: "Protéger la santé publique et notre cadre de vie"
  • Antennes relais: des riques à éviter
  • Plascassier: renouvellement d'antennes, Me G. Bargain interroge M. Leleux
  • Amiante: 2 lettres de P. Euzière à M. Leleux
  • Le témoignage de Me Jessica Richez, une citoyenne en action
  • Karine Vaxelaire: "Osons intervenir dans la gérance de notre ville"
  • Des propositions de la liste Grasse à Tous

Pour lire, cliquer sur le lien:  grasseatous.viabloga.com/files//Grasse___tous_N_4.pdf


Commentaires

bravo pour votre action nous sommes de tout coeur avec vous

 

 

La ligne Haute tension traversant le Sud de Grasse

Bonjour,

Vous parlez des CEMs des antennes GSM, mais il y a aussi une ligne haute tension qui traverse le sud de Grasse passant au dessus d'habitations et d'un lycée.
Qu'elle est votre position sur cette ligne ? deplassement du poste de transformation HT/MT? enfouissement ? ....

Felicitation pour votre prise en compte des risques inherents aux nouvelles technologies et technologies existantes sur la santé des habitants. La plupart du temps, on prefere occulter cette variable uniquement pour des raisons de cout.

Merci de votre reponse.

 

 

Re: La ligne Haute tension traversant le Sud de Grasse

Vous posez une bonne question.
La ligne H.T. qui traverse une partie de Grasse-Sud, notamment qui passe au dessus des immeubles de la Blaquière, mérite de faire l'objet d'une étude d'impact sur la santé des habitants des secteurs où elle passe.
En fonction des résulats, les élus devront faire procéder à une évaluation financière de ce que représentent les différentes solutions techniques alternatives, en informer la  population. Tout cela en concertation avec EDF.

 

 

Pour une réglementation de la pose des antennes de téléphonie mobile

Les habitants des immeubles et quartiers concernés vivent avec violence l'installation d'antennes de téléphonie mobile sur leur lieux de vie.

Quel constat pouvons nous faire ? Quelles sont les obligations des opérateurs ? Quelles décisions peuvent être prises au niveau d'une municipalité ?

La réglementation est quasiment inexistante. Aucune loi oblige les opérateurs à l'information des habitants en cas d'implantation d'antenne relais.
La seule obligation consiste à avoir l'accord à l'unanimité des propriétaires du bâtiment où l'antenne sera installée. Mesure discriminatoire pour les locataires qui sont exclus de la décision alors que ce sont eux qui vont subir les nuisances; de même pour les voisins directs.
Pas d'obligation de déclaration de travaux, ou de permis de construire si l'antenne ne dépasse pas 4 m.

En vertu du décret du 03 mai 2002, les émissions électromagnétiques sont limitées à 41 volts/m pour les antennes de 900 Mhz, 58 volts/m pour celles de 1800 Mhz, et 61 volts/m pour les plus puissantes. Ces mesures ont été critiquées par le Parlement européen (rapport Tamino 1999) qui a incité de nombreux pays comme la Belgique, l'Itale, l'Angleterre ... à adopter des mesures d'emission moins importantes.
Ce même décret indique aussi que les antennes situées dans un rayon de 100 m d'un établissement particulier (crèche, école, hôpital) doivent avoir des émissions les plus faibles possibles tout en présevant la qualité du service rendu. Mais il n'est absolument pas défendu, comme beaucoup le pensent, d'implanter une antenne à moins de 100 m d'un établissement.

L'expertise scientifique concluant à la non dangerosité des antennes est décrédibilisée. Le rapport de l'Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) remet en cause l'expertise de l'Agence Française de Sécurité Sanitaire Environnementale (AFSSE).
 
Certaines pathologies reconnues par l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), la Suède, la Grande Bretagne comme l'électrosensibilité et la sensibilité électromagnétique (effets sur le système nerveux, sur le système immunitaire, sur le système endicrinien) ne sont pas reconnues en France.

Certaines villes comme Paris ont signé une charte avec les opérateurs. Elle instaure un seuil d'exposition maximale du public à 2 volts/m sur 24 heures. Cette charte ne se limite pas aux aspects techniques et scientifiques, mais prend en compte l'aspect social et l'acceptation par les habitants.
D'autres villes se sont aussi positionnées face aux opérateurs pour limiter les émissions, réglementer la distance, réglementer les obligations administratives, la durée du bail consenti.

En attendant une réglementation nationale, et dans le cadre du principe de précaution, il conviendrait de proposer aux Grassois, à l'indentique de Paris, une charte entre la ville et les opérateurs pour dire haut et fort qu'à Grasse la qualité de vie sera préservée, que la technique doit être au service des hommes et des femmes soucieux de leur environnement et décidés à ne pas subir cette expansion continue de la sphère marchande qui veut faire de l'être humain un consommateur infantile.

Jean-Yves Mura