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 Logement: le lourd prix de l'illégalité

Kiosque octobre 2014

Note : 3.1/5 (59 notes)

 




Depuis des années, la gestion municipale à Grasse s’est caractérisée par une application élastique des lois de la République apparemment applicables partout sauf dans notre ville.
Dans cette situation, nous avons, à plusieurs reprises, saisi la Justice qui nous a donné raison. M. Leleux et sa municipalité ont ainsi vu leurs décisions annulées.
En dépit de jugements exécutoires, ces dossiers restent souvent en suspens. Nous y reviendrons.

Mais les dégâts de M. Leleux, pour lequel l’actuel maire M. Viaud et son équipe ont voté l’Honorariat en hommage à son action, ne s’arrêtent pas là.

Les Grassois ont eu au début de l’été la révélation officielle d’une dette et d’emprunts toxiques dont le remboursement absorbe à peu près tout l’autofinancement. C'est-à-dire la capacité de la Ville à réaliser sans s’endetter encore plus.

Ils découvrent peu à peu maintenant l’étendue du désastre.
Ainsi, en matière de logements, Damien Voarino, a le 1er juillet, au nom des élus «Grasse à Tous-Ensemble et Autrement», questionné le Maire au sujet du logement social : sur les risques de constat de carence, de fortes pénalités de la part de l’Etat pour non respect de la loi -il évoquait 500 000€ inscrits au Budget 2014- et la possibilité de perdre le droit de préemption pour la Ville.
Ces remarques partaient du bilan catastrophique de la municipalité Leleux en matière de construction de logements sociaux entre 2011 et 2013.
M. Viaud avait balayé d’un revers de main les questions de Damien Voarino. Non seulement on ne payerait pas de pénalités, mais on récupérerait 200 000 € !

Le 6 août, on a vu qui dit vrai.
Le Préfet a pris un arrêté où est mentionné le taux de logements sociaux réalisés durant les trois dernières années: 1,5%
98,5% non réalisés! Grasse est la dernière dans les AM.

L’irresponsabilité de la municipalité va donc se traduire par une pénalité voisine de 1 million d’€ chaque année, pendant 3 ans.
En même temps, 1100 familles grassoises qui ont déposé un dossier attendent, certaines depuis des années, un logement décent.

Soyons clairs. Il s’agit ici de loger les Grassois -tous les Grassois qui en ont besoin- dans des logements sociaux dont l’évolution montre qu’ils peuvent être de grande qualité et participer à une mixité sociale bien comprise et au mieux vivre général.
C’est pour nous une priorité.

Paul Euzière