Alors que Grasse s'apprête à fêter le centenaire du Lycée Amiral de Grasse - l'ancien Lycée de Garçons de l'Avenue Sainte Lorette où tant de générations de jeunes Grassois usèrent leurs pantalons - M. Leleux a pris, en tant que maire à peine réélu, une décision qui restera dans les annales des petites mesquineries (mesquin: de l'arabe "meskin": petit, misérable...)
Il a exclu les représentants de l'opposition au conseil municipal des représentations dans les conseils d'administration des huit lycées et collèges de la ville.
Ca faisait un quart de siècle que M. de Fontmichel avait intégré dans les représentants du conseil municipal les élus d'opposition.
M. de Fontmichel estimait tout simplement que les élus d'opposition étaient légitimes et qu'ils sauraient défendre les intérêts des collèges et lycées de Grasse aussi bien que les représentants de la majorité.
M. Leleux, lui, a mis fin à cette tradition qui honorait Grasse.
Pour quelles raisons?
Ni Me Guy Bargain ni Marcelle Monzeglio, ni Bernadette Bétheuil-Ramin n'ont jamais démérité dans le précédent mandat.
Au contraire, ils ont assisté régulièrement aux conseils d'administration des Etablissements.
Alors quel est leur tort?
Ne pas penser comme le maire? Avoir "oser" s'opposer à lui?
Ce sont ces questions - demeurées évidemment sans réponses - qu'a soulevées Paul Euzière lors du dernier conseil municipal. Edifiant!
Entre les titulaires et les suppléants, pour les quatre lycées et quatre collèges grassois, le conseil municipal doit désigner 44 représentants dans les huit conseils d’administration.
Quarante-quatre, c'est-à-dire plus que le nombre total de conseillers municipaux grassois, majorité et opposition réunies.
Il devrait donc y avoir de la place pour chacun.
D’autant que, il est de tradition et depuis toujours, des élus d’opposition ont siégé dans ces conseils d’administration.
Je n’ai pas le souvenir que ces élus d’opposition – de quelques bords qu’ils aient été – aient un jour utilisé leur mandat dans les CA comme tribune contre une municipalité.
D’ailleurs, ce serait difficile : les collèges dépendent du Département et les lycées de la Région…
Vous avez décidé de ne plus attribuer aucun siège à l’opposition dans les CA des lycées et collèges.
C’est petit. C’est tout simplement mesquin.
Mon ami et condisciple Guy Bargain qui a fait ses études au Lycée Amiral de Grasse a siégé pendant les sept dernières années au conseil d’administration de cet établissement.
Je trouve que, toute autre considération mise à part, il a – comme moi qui y ai effectué toute ma scolarité de la 6ème à la Terminale – quelques raisons supplémentaires d’en être l’administrateur : un peu plus d’attachement qu’un autre élu, sans doute estimable, mais beaucoup moins concerné par cet établissement.
Et bien non, vous voulez tout : 100% des postes et, avec une rare élégance, vous empêchez de siéger dans les CA des collèges et lycées ceux qui y ont été élèves.
Les anciens élèves du Lycée Amiral de Grasse, dans leur diversité, apprécieront…
Chapeau !