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 M. VIAUD VEUT RASER LA BLAQUIERE (ET SES EQUIPEMENTS PUBLICS), QUEL COÛT POUR LES HABITANTS ET LES FINANCES DE LA VILLE ?

CONSEIL MUNICIPAL DE GRASSE - 5 NOVEMBRE 2024

Note : 5/5 (2 notes)

 



Dix-sept délibérations seulement à ce conseil dont trois portant sur un dossier humainement et financièrement majeur : la destruction totale de la cité des « Fleurs de Grasse » située dans le quartier de la Blaquière et une délibération portant sur la future gestion du LEC des Aspres qui accueille depuis cinquante ans des centaines d’enfants grassois.

Deux délibérations ont été retirées en ouverture de séance : la 2024-197 (création de la Société Publique Locale « Pays de Grasse Tourisme » et désignation des représentants du conseil municipal au conseil d’administration) et la 2024-200 (Concession de mobilier urbain-abris voyageurs)



DETRUIRE LA BLAQUIERE ET SES EQUIPEMENTS PUBLICS… AUCUN CHIFFRAGE ET LE FLOU TOTAL !

Le 4 avril 2023, le groupe des élus « Grasse à Tous-Ensemble et Autrement » s’était abstenu sur une délibération portant sur une « Charte de relogement des habitants de la Blaquière » s’inscrivant dans la volonté de la société 3F Sud de réaliser une opération immobilière d’envergure (160 millions €) en lieu et place de la cité et des équipements publics actuels.

Paul Euzière avait expliqué : « … « requalification » de la cité, pourquoi pas ? C’est sans doute nécessaire. Encore que certains considérants comme « la paupérisation du quartier » et une certaine ghettoïsation soient directement imputables aux bailleurs successifs qui, aujourd’hui, prétendent combattre ce qu’ils ont créé…Requalifier un quartier passe par un pilotage large et par les échanges et le dialogue au sein de Comité de pilotage. Nous sommes ici en présence d’une Charte de relogement qui est soumise au vote sans que nous n’ayons été associés de la moindre des façons et à aucun moment à sa logique et à son élaboration… » cf. grasseatous.viabloga.com/news/budget-2023-casino-cantines-indemnisation-du-ppp-operation-immobiliere-a-la-blaquiere-maison-des-associations-usine-de-machefers

Le 5 novembre, une nouvelle délibération -un « Protocole d’intention entre la ville de Grasse et la société 3F Sud » [Délib. 2024-194]- est venue compléter le tableau. Avec plus de non-dits que de dits et de nombreuses questions restées sans réponses ou avec des réponses évasives et polémiques de la part du maire J. Viaud et de son adjoint à l’Urbanisme C. Morel.

S. Cassarini a soulevé trois questions : l’imperméabilisation des sols (on a vu récemment à Cannes et à Valence en Espagne les dégâts que fait le bétonnage), l’absurdité du projet avec, à l’arrivée, plus de logements mais moins de logements sociaux qu’aujourd’hui et donc une augmentation des pénalités à prévoir en application de la loi SRU : «… Nous avons 542 logements sociaux et vous nous expliquez que l’on va passer à 730 logements et vous nous apportez oralement une information, le fait que 200 logements ne seront pas sociaux. Lorsque je soustrais 200 à 730 il reste 530 sociaux. Cela veut dire que nous perdons 12 logements sociaux. Vous savez que lorsqu’on construit 200 logements, il faut construire 25 % de logements supplémentaires donc 50 plus 12 cela fait 62. A la fin, on aurait réglé la perméabilisation des sols mais nous aurons un déficit de logements sociaux de 62 ! » et le coût des équipements à reconstruire qui n’a fait l’objet d’aucun chiffrage.

C’est aussi  le fond de l’intervention de Paul Euzière qui questionne : « Comment la Société 3F Sud pourrait-elle réaliser ce projet immobilier avec une augmentation de 35% des logements (qui passeraient de 542 aujourd’hui à 729) ? » Et le Président du groupe « Grasse à Tous-Ensemble et Autrement » met les pieds dans le plat : « Tout simplement en construisant sur les parcelles aujourd’hui propriétés publiques.
Sur quelles parcelles publiques ? Eh bien sur celles sur lesquelles sont bâties l’école maternelle et l’école élémentaire du groupe scolaire « Jean Crabalona », la crèche, la salle polyvalente et le poste de police municipale. En résumé : on rase des équipements publics en parfait état de fonctionnement pour permettre une opération de promotion immobilière privée avec une augmentation de la densité des constructions. Il suffisait d’y penser. 3F Sud y a pensé.

On nous demande, à nous élus, d’approuver ce marché de dupes, alors qu’on est dans l’ignorance totale des évaluations de ces équipements publics par le service des Domaines et donc du coût et de l’impact précis que cette opération va générer pour les finances de la Ville »...
Voir l’intervention de Paul Euzière

Votes contre : Paul Euzière, Magali Conesa, Philippe-Emmanuel de Fontmichel, Nora Addad  (groupe « Grasse à Tous-Ensemble et Autrement »), Stéphane Cassarini, Myriam Lazreug
Abstention : Jean-Paul Camérano

 

LA GESTION DU L.E.C. des ASPRES : APPEL D’OFFRE INFRUCTUEUX

« Malgré nos demandes d’explications et nos recommandations précises, persistent des difficultés à appréhender le passage en Délégation de Service Public » a expliqué l’adjoint Cyril Dauphoud [Délib. 2024-204] qui a précisé les points sur lesquels l’association L.E.C. n’a pas répondu à l’appel d’offre : « La gestion du Périscolaire et de l’Extrascolaire sur le site des Aspres correspond encore à une gestion associative et non pas à une DSP. Une gestion qui est là aussi basée sur les produits et charges réels des années passées et présentes. Aucune initiative sur des recettes d’exploitation supplémentaires n’a été proposée. Les recettes sont basées sur les chiffres d’affaire réels des années passées et présente.

Pour toutes les raisons évoquées ci-dessus, nous suggérons de ne pas attribuer le lot 2 et de relancer la procédure pour une effectivité du lot 2 au 1er Septembre 2025. Jusqu’au 31 Août 2025, l’association déjà en place se verra proposer, afin d’une continuité de service, de poursuivre son activité tout en assurant la gestion de ses équipements par voie de convention temporaire avec la ville... »
L’association L.E.C. qui gère depuis des décennies le Centre aéré des Aspres, les colonies de vacances de la ville de Grasse à St Vallier et au Noyer en Champsaur (Hautes-Alpes) n’a pas répondu aux exigences de la Délégation de Service Public. Elle cessera donc  de gérer ces infrastructures à compter du 31 août 2025.

 

 

 



Commentaires

 Mais c'est pas possible..déjà comprendre le concept   ..et ensuite  est ce qu'on fleurte  avec la l'égalité.....question..! des fois que ça passe..  qu'est ce qu'on nous banane...Paul  je t'offre cette année des lunettes encore plus performantes pour permettre de voir encore plus les choses à notre place et daiguiser nosregards    ...prudents et circonpects