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 Maire, Conseiller Général et ex-sous préfet à "tu" et à "toi"

Chroniques d'une micro république bananière (I)

Note : 3.7/5 (38 notes)

 



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Il ya des vidéos qui valent tous les discours.

On se souvient des passes d'armes publiques sous forme de communiqués dans la presse et l'attitude pour le moins élastique qui avait été celle du sous-préfet C. Serra lorsque sous le précédent mandat de M Leleux -2001-2008, l'adjoint à la sécurité se retrouva en prison, puis que la 1° Adjointe, Mme Bernadette Bétheuil-Ramin, choquée de la gestion à l'aveuglette de la ville par un petit clan se vit retirer ses délégations.
Dans les deux cas, le "contrôle de légalité", c'est à dire le sous-préfet d'alors -M. C. Serra- avait jugé normal et, contre toute réalité, conforme à la règlementation que le maire de Grasse se dispense d'organiser le débat obligatoire en conseil municipal et le vote sur les retraits de délégations à ces adjoints.

Cette étrange mansuétude du sous-préfet Serra à l'égard du maire de Grasse posait question à nombre de Grassois qui, dans leur grande naïveté, se faisaient une idée plus républicaine du représentant de l'Etat dans l'arrondissement.

Depuis la réunion publique du conseiller général de Grasse-Nord,le 22 février dernier, on a l'explication et la preuve éclatante de ce copinage.

C'est d'abord, le maire de Grasse, J.P. Leleux, qui salue dans cette réunion des "Amis de J. Viaud "avec un immense plaisir, l'ancien sous-préfet Claude Serra que nous retrouvons en pays grassois après sa longue aventure en Creuse".
"Merci, Claude de ta présence!".
On est vraiment entre vieux amis: "ta présence..."

J. Viaud
, au cas où l'on aurait pas compris, en rajoute une couche: "Je voudrais saluer mon ami Claude Serra qui est là ce soir aussi. Et je le remercie de son amitié fidèle, indéfectible, de toujours. Merci, Claude...".
Voilà. Ce sont, c'étaient depuis toujours des copains, des "amis indéfectibles": l'un maire, l'autre conseiller général, le troisième alors sous-préfet, désormais préfet à la retraite, et plein d'ambitions politiques qu'il ne cache désormais plus.
Maire, conseiller général, ex-sous-préfet, bras dessus, bras dessous, à "tu" et à "toi"...
Depuis 1995, Grasse a été transformée en république bananière.
Et la République, et les citoyens, dans tout ça?


Commentaires

Pas étonnant ! 
Même pour ses derniers voeux à Grasse e 2011, l'ex-sous-prefet Serra s'est comporté en militant : "fustigeant sans le nommer et sans aucune retenue dans son rôle de Sous-préfet, l'attitude d'André Aschieri" dans le dossier du SIVADES 
(Nice Matin du 15/01/2011, page 7)