Cette décision de la plus haute juridiction administrative de la République est une condamnation des démarches de la Ville visant à faire porter la responsabilité des effondrements sur les entreprises. Elle est grave au plan juridique mais aussi financier puisque, en l'attente de nouvelles procédures judiciaires qui seront évidemment très longues, et vraisemblablement d'un nouveau rapport d'expertise, c'est le budget communal qui doit supporter ces 5,7 millions € de surcoût.
Ce qui porte donc aujourd'hui à 24,7 millions € la construction de la "Médiathèque Charles Nègre dont la dépense subventionnable prévisionnelle a été fixée à 11,7 millions €", et contractualisée avec l'Etat à ce niveau comme en témoignent tous les documents officiels.
Pour sa part, l'Agence Nationale de Rénovation Urbaine (ANRU) intervient pour 5% du montant subventionnable. C'est à dire pour 474 736 € (et non pour 1,6 millions, comme il a été annoncé un peu rapidement), le Département pour 23%: 2,3 millions (et non 4,2). Pour la seule Médiathèque,et non pour les espaces et ilôts d'habitations voisins, nous sommes donc loin d'un subventionnement de 11 millions € (65% du montant). Ce qui représenterait 99% du montant subventionnable et qui est donc impossible ! Le montant subventionnable de 11,7 millions € porte uniquement sur les dépenses d'investissement (construction), mais il n'est question nulle part d'une autre dépense importante: l'équipement des salles.
Par simple comparaison avec les dépenses effectuées par des bibliothèques de même importance, cet équipement devrait avoisiner les 2 millions €.
Nous atteignons donc un total de 26,7 millions € pour l'investissement et l'équipement.
A cela, il faudra rajouter le fonctionnement de cette "Grande médiathèque" qui n'a toujours pas été évalué malgré toutes les questions posées à maintes reprises par les groupes "Grasse à Tous-ensemble et Autrement" et "l'Alternative" au conseil municipal. Ce fonctionnement nécessitera entre 30 et 35 employés; Ce qui représente une masse salariale avec charges d'environ 1,3 millions auxquels s'ajouteront toutes les dépenses de chauffage, d'entretien et d'assurance. Cet équipement, dans ce quartier du Rouachier où il a été voulu, malgré notre opposition et contre tout bon sens, est donc un gouffre financier qui pèse et pèsera lourdement sur les finances publiques. On comprend les raisons pour lesquelles M. Viaud et la municipalité prévoient l'ouverture de cette Médiathèque à la fin de l'année 2019. L'inscription des dépenses de fonctionnement sera ainsi reportée au Budget 2020. C'est à dire sur le conseil municipal et le Maire qui succèderont à l'actuel. Paul Euzière, Nora Addad, Ludovic Brossy, Fréderique Cattaert, Magali Conesa, Damien Voarino Grasse le 5 avril 2018
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Médiathèque
Merci Paul de nous informer et d'agir en faveur de la population grassoise !
Cette médiathèque au Rouachier est un scandale qui obère les finances déjà exangues de la ville.
Elle est issue d'une lubie de mégalomane*, nous coûte très cher et ne sera vraisemblablement que peu fréquentée.
(Accès peu pratique, quartier déshérité aux alentours...)
Bravo et vive l'opposition "ensemble et autrement" !
Pierre
* Le même qui ose déclarer dans le journal :
- "Mon seul regret est de n'avoir pu mener à bien le funiculaire"...
- Celui dont l'étude assez minable a été payée un bras à l'architecte, qui avait l'intention d'implanter un énorme pilier...dans le jardin des plantes !
Si c'étaient ses seules erreurs !...