Prévue et annoncée par M. Leleux pour un montant subventionnable de 11 696 925 € HT en 2010 (conseil municipal du 25 mars), la "Grande Bibliothèque-Grande Médiathèque" du Rouachier en est selon les comptes de M. Viaud à 27 601 062 € (admirons la précision à l'euro près à propos d' une opération dont plus personne n'ose effectuer le chiffrage final !).
En effet, les mauvaises surprises succèdent aux mauvaises surprises et les avenants aux avenants...
Le dernier avenant en date concerne seulement la structure de la Médiathèque. La rallonge est de 213 885,48 € (HT)
Le marché initial (10 février 2014) était de 6 485 000 €.
Avec ce 7ème avenant, le montant est maintenant de 9 072 212,41 € (HT), soit 10 886 654,89 € TTC.
Cette explosion des coûts était-elle prévisible ?
Evidemment, oui. Le lieu d'implantation choisi: le Centre historique et le quartier du Rouachier entouré de bâtiments fragiles du XII ème siècle, les terrains géologiquement peu sûrs, la présence d'un réservoir d'eau dans le périmètre du projet rendaient l'opération risquée.
Ni M. Leleux, ni M. Viaud n'ont voulu entendre et prendre en compte ce que disaient les élus Grasse à Tous (comme tous les "vieux Grassois").
Pour mémoire, ce qu'a dit de façon particulièrement prémonitoire, Paul Euzière au conseil municipal du jeudi 25 mars 2010 lorsqu'a été présenté par M. Leleux le programme des travaux sur ce qui était alors intitulé "la Bibliothèque Centre": "On n'est pas du tout à l'abri de dépassements du fait de mauvaises surprises qui sont toujours la règle dans le bâti ancien.
Je rappelle que le Secteur Sauvegardé -et donc la zone du Rouachier- sont irrigués par les eaux de la source de la Foux, qu'ils sont affectés par des "fuites importantes" dans le réseau d'eau. Ce qui cause des "désordres dans les fondations du Centre Historique" (PSMV).
En outre, le Centre historique est classé Zone bleue par le Plan de Prévention des Risques-Mouvements de terrains du 1er janvier 2004.
Ce qui implique des mesures de prévention en matière de construction et de gestion de l'écoulement des eaux.
Construire une bibliothèque au Rouachier, c'est donc s'infliger des dépenses qui seraient évitables sur un autre emplacement et s'exposer à des surcoûts certains".
Les aléas de chantier, les surcoûts dus à la nature des sols et à l'hydrographie, les effondrements étaient donc largement prévisibles dès le départ..
L'entêtement de MM Leleux et Viaud a jeté Grasse et les Grassois dans un gouffre dont on n'a pas encore touché le fond.