GRASSE A TOUS

"Mon

 Le Conservateur en chef des musées de Grasse, Madame Catherine Parpoil, a été licenciée en novembre 2013 sous un vague prétexte par M. Leleux ets on équipe sans que les élus de Grasse ou ceux de la Communauté d'Agglomération Pôle Azur Provence n'en soient informés  le moins du monde.

Les musées sont donc depuis plusieurs mois sans véritable responsable ayant les qualifications requises.

Parallèlement, une grande partie du patrimoine muséal de Grasse est dans un état d'entretien, voire d'abandon, inquiétant. 

Cette situation risque de coûter très cher à la Ville et à son rayonnement.

Le 17 juillet, au nom du groupe "Grasse à Tous-Ensemble et Autrement", Paul Euzière a adressé le courrier ci dessous à Jérôme Viaud, Président de la Communauté d'Agglomération

"Monsieur le Président de l'Agglomération, 

Le Conservateur de nos musées (MIP, MAHP, Villa-musée Fragonard), Madame Catherine Parpoil, fait l’objet depuis le 6 novembre 2013 d’une procédure de licenciement de la part des responsables élus et administratifs de la Communauté d’Agglomération Pôle Azur Provence (CAPAP). Le prétexte invoqué est « l’insuffisance professionnelle ».

J’en suis très surpris car, en tant qu’élu et qu’administrateur de la Société des Musées, j’ai, personnellement,  à plusieurs reprises, vu et entendu M. J.P.  Leleux, alors Maire-Président de la CAPAP, et Mme D. Bourret, Première adjointe déléguée à la Culture et Vice-présidente de l’Agglomération, louer les compétences qualités de Mme C. Parpoil. Cette anomalie est loin d’être la seule.

En effet, depuis huit mois, comme en témoignent les PCV officiels, aucune information sur cette procédure de licenciement n’a été communiquée ni au conseil communautaire de la CAPAP ou de la Communauté d’Agglomération du Pays de Grasse qui lui a succédé, ni au conseil municipal de Grasse.

Les élus communautaires et municipaux sont donc tenus, une fois encore, dans l’ignorance totale de la procédure engagée à l’encontre d’un cadre de premier plan par la collectivité qu’ils sont censé administrer.

C’est grave.

C’est grave parce que le licenciement d’un Conservateur n’est ni un acte anodin ni sans conséquences.

Au-delà, des conséquences que peuvent avoir pour l’intéressée les allégations visant ses capacités professionnelles qui peuvent la détruire moralement aujourd’hui et, demain, lourdement à son avenir, l’Agglomération devra vraisemblablement devoir payer aussi  des dommages et intérêts correspondant à toute la durée non effectuée du contrat, soit 23 mois de salaires.

C’est grave aussi car depuis le 6 novembre 2013, comment sont gérés nos musées et notre patrimoine, y compris le patrimoine confié par le Musée du Louvre qui est constitué des prêts de tableaux de Fragonard dont vous n’ignorez pas la valeur et la fragilité ?

Où en est-on des réserves des musées ?, du recollement des collections qui devrait être achevé en 2014 ?, des plaintes multiples pour vols dans les réserves ?

On ne peut pas continuer à fermer les yeux sur les coups portés à notre patrimoine, à celui de tous les Grassois.

Vous  avez, semble-t-il, décidé de recruter un nouveau Conservateur. Connaît-il la situation ?

N’est-ce pas une démarche imprudente alors que la Justice, saisie pour « licenciement abusif », n’a pas encore tranché ?

Dans l’attente, recevez, Monsieur le Président..."