Avec 19 délibérations (celle sur la DUP concernant les "Ilôts Vercueil et médiathèque" ayant été retirée car devenue sans objet), on aurait pu penser que le 1er conseil municipal 2011 allait être sinon bref, du moins relativement court.
Première délibération de l'année: une convention de partenariat entre la Ville de Grasse et l'Université de Nice visant à faire de Grasse "un terrain d'expérimentation des nouvelles technologies de l'information et de la communication".
Coût: 4500€ sous forme de subvention exceptionnelle à l'association Amphore qui mène par ailleurs des projets très intéressants.
Mais pourquoi tout cet échaffaudage coûteux alors que d'autres possibilités, plus simples, existaient, comme l'a montré Bernadette Bétheuil-Ramin dans son intervention.
Parce qu'il s'agissait d'un acte de solidarité, la délibération a néanmoins été votée à l'unannimité.
"Cités rêves" (délib.04): un beau nom pour des projets de jeunes retenus ou pas par une commission à laquelle, là encore, l'opposition n'a pas été associée.
On peut s'interroger sur l'attribution d'une subvention de 4330€ (!) "pour la réalisation d'un projetculturel: partir en Russie dans l'espoir d'assister à une conférence simulatrice des Nations Unies afin de promouvoir la communication et la diplomatie au sein des jeunes". Ou bien de 3400€ pour un projet de voyage à petit prix en Inde, Népal, Australie...
Il s'agit souvent de projets de vacances personnels dont l'intérêt public n'est pas évident.
C'est un luxe dans le contexte de crise actuelle.
Parce qu'il s'agissait de jeunes, l'opposition, malgré de fortes réserves, a voté ces subventions sauf Guy Bargain qui a estimé que ces dépenses ne devraient pas relever d'un financement municipal.
Passe d'armes sévère à propos des Ecoles Chantantes (délib.05), plus particulièrement le spectacle de fin d'année à l'Espace Chiris donné par les élèves de Grande Section, CP, CE1 et CE2 à l'issue d'une année de pratique du chant.
Position de Paul Euzière: " On fait payer les parents et les familles des enfants qui donnent le spectacle. C'est déjà anormal. Mais, de plus, vous augmentez de 20% le prix du billet d'entrée d'une année sur l'autre. C'est encore plus anormal. Surtout quand on sait ce que cela représente une recette insignifiante pourla Ville. Comparé aux 3,6 millions d'€ que l'on a voté pour les tribunes du Stade de La Paoute, on se dit qu'il y a vraiment deux poids, deux mesures...".
Le groupe Grasse à Tous a donc demandé la gratuité du spectacle final des Ecoles Chantantes et voté contrela délibération.
En 2008, la Conférence internationale de Zagreb (Croatie) qui regroupait les représentants des "Villes-Santé" d'Europe (dont fait partie la ville de Grasse) a adopté une déclaration avec de grands principes fort éloignés des réalités de la gestion grassoise ont fait remarqué les intervenants des deux groupes d'opposition.
Patrice Cattaert en a fait la démonstration.
Tandis que Jean Raymond Vinciguerra abordant la question de l'incinérateur déclarait de manière cinglante que M. Leleux a prouvé "qu'il n'est ni fiable ni crédible".
La construction de tribunes au Stade de La Paoute (3,6 millions d'€) a été votée à l'unanimité du conseil. Les élus du groupe Grasse à Tous, par la voix de Paul Euzière, ont demandé qu'une somme égale soit consacrée à la rénovation et à l'entretien du patrimoine grassois: bâtiments communaux, écoles, jardins publics...
A suivre.
Le Débat d'Orientations Budgétaires -obligatoire dans la perspective du Budget Primitif 2011 de la Ville qui sera voté fin mars- s'est limité à 7 interventions dont 3 de l'opposition.
Pour la "majorité" municipale, seuls MM Leleux et Monpoix ont participé à ce débat.
Dans une déclaration argumentée et sobre, au nom de Grasse à Tous, Paul Euzière a mis en évidence la structure financière malsaine de la Ville et les perspectives inquiétantes dues au "gel des dotations de l'Etat à leur niveau 2010 pour les 3 prochaines années".
Il a contesté les projets coûteux et inutiles et fait 7 propositions immédiates.
Bernadette Bétheuil-Ramin, quant à elle, a fait la démonstration chiffres à l'appui du surendettement de la Ville constatant encore une fois que c'est l’état des finances qui maîtrise l’activité municipale et non l’inverse.
Enfin l'opposition qui s'entend ! C'était pas trop tôt ce signe de maturité !