Redisons-le, Grasse n’est pas une ville pauvre. Mais c’est une ville que les municipalités ruinent depuis 1995.
Dernier exemple: le projet de la ZAC Martelly pour lequel on a déjà engagé 11 millions €, alors que la signature avec l’aménageur (Bouygues) est sans cesse renvoyée depuis 2017.
M. Leleux avait assuré que la ville ne mettrait 1 € dans la seule mesure où les parties privées mettraient également 1 €.
Nous en sommes très loin.
Par contre, la municipalité et son outil la Société Publique Locale Pays de Grasse Développement ont été très généreux avec l’argent public.
Nous l’avons démontré au conseil municipal du 11 décembre.
Comment se décomposent ces 11 millions déjà mobilisés dans cette ZAC à hauts risques ?
6 millions sont avancés par l’Etablissement Public Foncier pour les acquisitions.
Date butoir pour le remboursement : 31 décembre 2019.
Rassurons-nous, la date a été reculée (jusqu’à après les élections municipales…)
4,3 millions ( !) ont été dépensés pour l’achat du Garage Rolland-« Gambetta » auxquels s’ajoutent les frais de désamiantage -et demain de dépollution- entièrement à la charge de la Ville. Tout comme les taxes sur le bâti et diverses obligations.
A noter que cet achat n’a fait l’objet d’aucune évaluation préalable du service des Domaines, ni de clause suspensive.
Ce qui est pour le moins curieux lorsqu’il s’agit d’une somme aussi élevée.
Une saine gestion aurait voulu que l’achat de ce garage destiné à la construction d’un parking incombât à Bouygues.
Puisqu’aucune évaluation n’a été faite avant l’achat, nous avons donc demandé en séance publique du conseil municipal qu’une évaluation soit effectuée par les Domaines maintenant.
Réponse : silence total.
Pourtant, il semblerait évident qu’une municipalité s’enquière de la valeur d’un bien, avant de se précipiter pour l’acheter à n’importe quel prix.
Pour réaliser ce mirobolant achat, la SPL a contracté un emprunt de 5 millions.
La date d’échéance est le 19 décembre 2021, une fois de plus, après les élections municipales.
Résultat : la SPL -outil public d’aménagement- est désormais en déficit, malgré la suppression de 3 emplois sur 10.
Cette situation, un tel achat fait dans de telles conditions auraient dû soulever des questions.
Mais non, l’omertà règne à Grasse.
Que l’on ne compte pas sur nous pour se taire !
Paul Euzière, Nora Addad, Ludovic Brossy, Frédérique Cattaert, Magali Conesa, Damien Voarino
Groupe « Grasse à Tous-Ensemble et Autrement »