Depuis quatre mois, les Grassois sont dans une situation très particulière et unique en France: ils ne peuvent plus consommer l’eau de leur robinet.
Au cas où l’on en douterait, un arrêté du Préfet du 11 décembre, puis deux communiqués de l’Agence Régionale de Santé (ARS) - 24 décembre et 15 janvier- rappellent que, mis à part Plascassier et le secteur de l’Hôpital Clavary, partout ailleurs à Grasse, la consommation d’eau du robinet est interdite, sauf si on la fait bouillir pendant 2 minutes ou si l'on est -ce qui est le cas d'une partie de St Jacques- desservi par le SICASIL
L’interdiction durera tant que deux mesures ne seront pas prises : le nettoyage du canal du Foulon et -ce qui prendra beaucoup plus de temps-, l’établissement des périmètres de protection immédiats et rapprochés des sources en application de la loi de 1992 qui obligeait les propriétaires de sources à se mettre en conformité avant le 5 janvier 1997.
Grasse est donc une ville non seulement des Alpes Maritimes mais du pays où ne s’applique plus une des obligations communales de base : la desserte en eau potable.
Elle est explicitée dans le Code Général des Collectivités Territoriales : « Les communes sont compétentes en matière de distribution d'eau potable » (art. L. 2224-7)
En France, une ville de 50 000 habitants privée d’eau potable pendant des mois, c’est du jamais vu.
Une des principales villes des AM, "capitale mondiale des parfums", qui vit cela, c’est humiliant pour les Grassois.
Aucune autre grande ville du Département n’a jamais été placée dans une telle situation.
Pourtant, les sources qui desservent Cannes, Antibes ou Nice sont dans les mêmes montagnes où vivent aussi des moutons !
Pourquoi en est-on là à Grasse?
Tout simplement parce que les deux maires qui se sont succédé -MM Leleux et Viaud- ne se sont pas préoccupés de protéger les sources comme ils en avaient obligation, qu’ils ont laissé se détériorer le canal du Foulon, qu’ils n’ont pas contrôlé Suez comme ils le devaient et que l’on n’a pas constitué de fond de réserve pour rénover le Foulon.
MM Leleux et Viaud ont fait d’autres choix plus tape-à-l’œil, oubliant, là comme ailleurs, les priorités.
Aujourd’hui, l’heure est à la triste réalité, une réalité qui va imposer d’emprunter près de 60 millions pour la réfection du canal. Ce qui se traduira par une forte hausse de la facture d’eau.
Voilà un des grands défis qu’aura à affronter la nouvelle municipalité après mars.
Paul Euzière, Nora Addad, Ludovic Brossy, Frédérique Cattaert, Magali Conesa, Damien Voarino
Groupe « Grasse à Tous-Ensemble et Autrement »
A grasse il semblerait que vivent aussi des moutons de panurge qui continuent à béler à la gloire d'un bélier et celui ci Georgia Pro; font-size: 18px;">réfléchit par ses cornes avant de penser au réel chemin à suivre !