Arrivé du Var, il y a une vingtaine d’années à Grasse, Paul Brahim est rapidement devenu non pas un « Grassois d’adoption », mais un Grassois à part entière, par son activité de journaliste qu'il avait commencé à Var-Matin et poursuivi à Nice-Matin, puis dès sa retraite par son engagement humanitaire aux Restos du Cœur, à l’Union Locale CGT et au sein de l’association « Grasse à Tous » dont il était un membre très actif du Conseil d’Administration.
Il y apportait comme partout dynamisme, humour et compétences sans jamais compter son temps.
Né à Constantine, mais profondément provençal par son ancrage varois, Paul avait cette gouaille méditerranéenne avec ces galéjades et ce sens de la provocation qui vont toujours de pair avec chaleur et gentillesse, main tendue vers l’Autre.
Bon vivant et fin gourmet, grand connaisseur des vins en particulier provençaux dont il aimait à faire partager la découverte, Paul Brahim était curieux de tout et passionné par l’Histoire, aussi bien celle des chemins de fer de Provence et de la ligne Meyrargues-Nice à travers le Pont Clémenceau de Tanneron (« A Tanneron, il faut passer le pont » Ed. TAC Motifs) que celle de la vie sociale et syndicale à Grasse avec l’écriture de la première histoire de la CGT dans la ville des Parfums (« La CGT dans la ville et dans la vie » Ed. TAC Motifs).
En avril dernier à l’occasion d’une conférence que j’avais donnée sur le parcours hors du commun de deux Grassois d’adoption, Jesus Grau et Robert Theeten, il était intervenu pour attirer l’attention sur l’internement de Républicains espagnols à Grasse en 1939, un épisode méconnu qui l’avait conduit à se plonger à nouveau dans les archives.
Curieux de tout, Paul Brahim l’était évidemment de la vie locale qui le passionnait.
Paul faisait partie de cette race d’Hommes généreux qui, pour reprendre le vers de Paul Eluard, savent « Passer de l’horizon d’un seul à l’horizon de tous ».
Notre peine et celle de ses nombreux amis est à cette dimension.
Paul Euzière
Les obsèques de Paul Brahim auront lieu mercredi 4 septembre, à 14h30 au cimetière de La Garde (Var).
Disparition de Paul Brahim
Bonsoir Paul,
C'est avec émotion que je viens de lire ton hommage à Paul Brahim. Je ne le connaissais pas autant que vous tous qui l'avez côtoyé presque au quotidien depuis plus longtemps que moi. Ce que je peux dire c'est que les quelques rencontres que j'ai eues avec lui ont été chaleureuses et empreintes de beaucoup de convivialité. Son côté militant solidaire et progressiste ne faisait pas l'ombre d'un doute aussi bien dans ses actes que dans ses propos.
Je vais essayer d'assister à ses obsèques le 4 septembre prochain.
Amitiés.
François