A la suite de l'annonce au cours d'une réunion publique par M. Leleux, maire de Grasse, de son choix d'attribuer au privé les parkings prévus dans le projet de ZAC Martelly, le président du groupe des élus Grasse à Tous, Paul Euzière a rendu publique la position de son groupe.
La municipalité a décidé de créer une Zone d’Aménagement Concertée (ZAC) au Quartier Martelly (Monoprix) avec comme objectif la rénovation de l’entrée Est de la Ville et la relance commerciale du Centre Historique.
L’intention est louable ; les moyens envisagés très discutables.
Nous avons dès le départ souligné la lourdeur et les contraintes juridiques et administratives ainsi que les délais qu’entraînent toutes les créations de ZAC.
Jusqu’à présent, le maire n’avait pas répondu à nos questions sur les parkings envisagés sur cette ZAC.
Gratuits ou payants ?
Privés ou publics ?
M. Leleux vient d’annoncer son choix.
Les investisseurs seront privés et les parkings payants (Nice-Matin du 18 avril2012).
Ce choix du maire - une fois de plus sans aucun débat - condamne à l’avance l’attractivité commerciale pour l’installation de grandes enseignes et de salles de cinémas multiplex.
Du fait du plan de circulation imposé en 1999 sans écoute des Grassois et d’une politique de stationnement aberrante avec 4 parkings dont la gestion est déléguée au groupe privé Vinci et un parking – « La Roque » - en régie municipale ouvert uniquement aux abonnements, nos concitoyens ne se rendent plus dans le Centre Historique.
Au lieu de corriger ces erreurs qui vident le Centre Ville et désespèrent les commerçants les plus entreprenants, la municipalité persévère dans la voie d’une politique généralisée de stationnement payant et privé.
Rappelons que les parkings grassois ont rapporté en 2012 plus d’ 1 million d’€ de recettes dont plus de 731 000 € sont allés à Vinci.
Quand une commune construit un parking, elle le rentabilise sans problème.
Pourquoi priver le budget communal de ces revenus ?
Pourquoi se priver de la possibilité de fixer des tarifs attractifs qui permettraient au contraire de revitaliser le Centre Historique ?
Grasse, le 19 avril 2012