Lamentable polémique et lamentable situation sur une place historique qu’on a connue, il n’y a pas si longtemps, plus « commerçante », dans tous les sens du terme. Il est regrettable qu’en son temps on n’ait pas su assurer la mutation de cette place publique, véritable poumon commercial de Grasse en son heure de gloire.
La situation d’antan n’est plus, pour une raison bien simple, et la municipalité en porte une responsabilité écrasante, par sa très mauvaise négociation où elle a préféré, dans un premier temps, faire une large place aux restaurateurs plutôt que de favoriser un réel marché provençal…En ménageant la chèvre et le chou, on ne fait plaisir à personne !
Aussi au jour d’aujourd’hui, entre les arrêtés municipaux, la désertion des maraichers les jours de semaine et les pauvres restaurateurs, victimes de la police municipale… il faut s’adapter à une situation ubuesque…
Un ancien de la place se plaît à évoquer que la disparition du marché sur la place aux Aires a entrainé la disparition de nombreux commerces de bouche du centre historique ; et il faut aussi entendre que le sens unique de circulation et les parkings chers, ont fini par limiter la présence des Grassois dans leur centre ville.
Sans polémiquer je voudrais quand même rappeler, au nom de l’ANAF*, que j’ai l’honneur de présider, que les deux activités sont compatibles pour peu que l’on s’en préoccupe vraiment, et qu’on ait une réelle volonté politique de faire vivre le centre ancien autrement qu’au travers une activité purement touristique et malheureusement bas de gamme.
Nous avions proposé au maire un projet de marché provençal, sur les places du Rouachier, marché allongé et agrandi, qui avait l’avantage d’être ouvert et proche du Monoprix et qui relançait l’activité économique de ce secteur de Grasse.
Certes cela représentait un investissement important, mais une pétition largement encouragée par la population et signée par environ un millier de personnes, laissait à penser que ce marché provençal vivrait bien et qu’il aurait de l’avenir.
Il faut quand même dire que sur la place du Rouachier se sont succédé deux restaurateurs de talent, qui ont du arrêter leur activité faute de sécurité suffisante et par voie de conséquence de clientèle. Cela est bien regrettable à l’heure où la municipalité souhaite « pépiniériser » des commerces dans ce secteur.
Aussi quand je lis dans le journal local le feuilleton de la place aux Aires, je me dis « quel gâchis ! » que de laisser une place du Rouachier, juste « crottoir » dévolu aux chiens, inexploitée à proximité d’une place aux Aires aux conflits pagnolesques.
Oui, quel gâchis lamentable !
*Association "le Nez A
En même temps, on sait qui les commerçants grassois ont mis aux commandes ! Alors qu'ils viennent pas se plaindre maintenant !