Avec le développement des moyens de communication et les nouvelles technologies de l’information, le virtuel et souvent le discours des responsables publics tendent à devenir une fin en soi.
On parle pour parler.
La « com » et ses artifices tiennent lieu de réel.
Les citoyens sont priés d’avaler la potion aussi frelatée soit-elle.
C’est ainsi qu’au cours du dernier conseil municipal, a été votée l’augmentation de 20% de la Taxe d’Habitation sur les résidences secondaires.
Cette possibilité était inscrite dans la loi de Finances 2014.
Elle est technique et non politique, pas plus « de gauche » que « de droite ». D’ailleurs, nombre de maires de droite de notre département (Le Cannet, Antibes, Peymeinade…) se sont empressés de la faire voter.
Compte tenu de l’état désastreux des finances de Grasse, j’ai proposé en février lors du Débat d’Orientation Budgétaire, qu’avec d’autres mesures, le conseil municipal utilise cette disposition qui représente autour de 500 000 € de plus pour le budget de la Ville.
A ce moment là, M. Viaud a ignoré cette proposition.
Mais, pris à la gorge par les réalités, en septembre, il s’est finalement rangé à mes arguments.
J’ai salué ce virage vers plus de réalisme.
Certains de mes colistiers ayant exprimé un désaccord, M. Viaud a sauté sur le prétexte pour crier à « l’incohérence » de notre groupe.
Il tentait par là même de faire oublier le virage à 180° qu’il venait d’effectuer.
Comme si une approche différente d’élus d’opposition sur une délibération pouvait être mise en parallèle avec les décisions zigzagantes d’une municipalité !
Que dire alors des diatribes haineuses à notre encontre d’un J.P. Leleux sur internet, sinon qu’elles participent de la même logique d’enfumage.
Entre juillet et septembre 2015, sa brillante gestion aura coûté aux habitants de Grasse et de l’Agglomération près de 65 millions d’€ de nouveaux emprunts -et donc de charges nouvelles- dans le cadre de la renégociation des désastreux emprunts toxiques qu’il avait souscrits.
Les Grassois devront payer pendant 20 ans ses dégâts (cf blog grasseatous.viabloga.com).
Quant aux habitants de l’Agglomération, ils rembourseront jusqu’en 2040 les emprunts pour le funiculaire de MM Leleux et Reyne.
D’un côté, il y a la politique-spectacle; du nôtre, une volonté citoyenne de rompre avec des projets et des pratiques insupportables et de construire avec tous une ville pour tous, en parlant vrai et en étant fidèles à nos engagements et à nos électeurs.
Paul Euzière
Président du groupe « Grasse à Tous-Ensemble et Autrement »