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 Quand J.P. Leleux fait censurer Paul Euzière et Bruno Estampe

Le bulletin "Kiosque" a éliminé les titres d'articles dérangeants

Note : 3.4/5 (58 notes)

 




Dans la république bananière grassoise, le "premier magistrat"  par ailleurs sénateur et à ce titre législateur (!) -M. Leleux- a tous les droits: ceux que lui confère la loi, plus tous les autres que lui et sa majorité s'arrogent.

Dernière manifestation: la censure dans "Kiosque" de septembre des articles des deux groupes d'opposition.
Même parce que la loi l'y oblige "Kiosque" réserve un espace à chacun des groupes d'opposition, le bulletin municipal grassois est depuis des années pour beaucoup un outil de propagande qui illustre et défend, parfois pitoyablement, les faits et gestes de M. Leleux et ses choix municipaux.

Bien sûr,  un bulletin municipal peut être autre chose, par exemple un outil de dialogue entre les citoyens qui le financent par leurs impôts.

Cela n'a jamais été le cas avec "Kiosque".
Mais de là à censurer les articles de l'opposition, il y a grand un pas qui n'avait jamais été franchi par la "majorité(?) municipale" à Grasse.
Ce qui vient d'être fait. En violation de la loi, en violation de la liberté d'expression, en violation de la liberté d'opinion.
 
Les titres des articles dérangent, l'un, celui de Bruno Estampe (Grasse, c'est vous) par son ironie "Monsieur de la Tour Carrée", l'autre, celui de Paul Euzière (Grasse à Tous) parce qu'il renvoie à deux décisions récentes de Justice  qui annulent deux délibérations de M. Leleux et le désavouent: " Symrise-Aroma Grasse. Nous avions raison. La Justice le confirme".
M. Leleux n'apprécie pas l'humour.
M. Leleux n'aime pas que les Grassois sachent autre chose que ce qu'il veut bien leur dire.
Alors, ses services censurent l'opposition.
 
Paul Euzière et Bruno Estampe ont demandé des explications au service: aucune réponse.
 
Les deux présidents des groupes d'opposition, Paul Euzière et Bruno Estampe, ont écrit le 30 août à M. Leleux en lui demandant des explication et rectification sur tous les "Kiosques" en cours de diffusion.
Ci-dessous leur courrier commun:

Monsieur le Maire,

Présidents des deux groupes de l’opposition au conseil  municipal, nous tenons par la présente à vous faire part de notre indignation devant la façon dont ont été censurés les articles de nos groupes dans le numéro de septembre 2013 du bulletin municipal "Kiosque" qui vient de nous être envoyé sous forme numérique.
 
En effet, comme il est de règle, nous avons transmis nos articles avec leur titre au service communication de la Ville qui nous les a renvoyés pour correction éventuelle, après mise en forme, accord et "bon à tirer".
A notre grande stupéfaction, les titres de nos 2 articles ont été purement et simplement enlevés sans nous consulter.
 

Cet acte délibéré de censure constitue une voie de fait qui, de surcroit, porte atteinte à une liberté fondamentale.
Nous nous permettons de vous rappeler que l’article L 2121-27-1 du Code Général des Collectivités Territoriales stipule que "la commune est tenue de réserver dans son bulletin d’informations municipales un espace à expression réservé à l’opposition"
 
Par arrêt en date du 7 mai 2012 le Conseil d’État a jugé que : "la commune ne saurait contrôler le contenu des articles publiés dans ce cadre qui n’engage que la responsabilité de leurs auteurs".
 
Le Maire n’est pas fondé à contrôler un texte envoyé par des conseillers d’opposition en vue d’une publication dans le bulletin municipal.
Ce qui interdit absolument toute forme de censure.
En conséquence, au nom de nos deux groupes, nous vous demandons quelles mesures vous comptez prendre pour faire :
- appliquer la loi
- apporter réparation en faisant immédiatement rectifier l’ensemble des numéros de Kiosque de septembre.
 
Nous vous rappelons les titres de nos articles :
 "MONSIEUR DE LA TOUR CARRÉE", Groupe "Grasse c’est vous"
"SYMRISE-AROMA GRASSE : NOUS AVIONS RAISON. LA JUSTICE CONFIRME", Groupe "Grasse à tous"

Quelle que puisse être votre appréciation sur ces titres, au regard de la loi qu’en tant que Maire, vous êtes chargé d’appliquer et de faire appliquer, il n’appartient à personne au plan municipal de nous censurer.

 
Dans l’attente d’une réponse que nous souhaitons rapide,
Recevez, Monsieur le Maire, l’expression de nos sentiments distingués.