En mars dernier, une très forte majorité de Grassois s’est prononcée pour changer aussi bien d’objectifs que de méthode dans la gestion de la ville. Les chiffres le montrent.
M. Viaud et son équipe ont recueilli 41 % des suffrages au 2ème tour.
Près de 60 % des Grassois ont donc exprimé une volonté claire de changement.
Mais même parmi ceux qui ont voté pour la nouvelle municipalité, beaucoup estimaient aussi qu’il était temps de rompre avec le « système Leleux ».
En effet, il y a urgence d’en finir -à Grasse et dans la Communauté d’Agglomération- avec un système marqué par les passe-droits, les approximations et l’esbroufe dans la gestion du bien public, le « fait du prince» et le mépris des lois de la République.
Dans nos interventions au conseil, dans nos publications, sur notre blog (http://grasseatous.viabloga.com), nous avons alerté sur ces pratiques politiciennes claniques dangereuses qui ont conduit Grasse au bord d’un gouffre.
Il sera extrêmement difficile d’en sortir, si on continue sur la même voie.
Or, depuis bientôt six mois, que constatons-nous?
S’il est incontestable que le nouveau Maire occupe l’espace médiatique, rien de fondamental n’a vraiment été modifié.
M. Viaud ne le peut pas car il s’appuie toujours sur les proches de M. Leleux et même recrute d’anciens élus.
Tous les projets désastreux sont poursuivis, qu’ils soient à peine lancés : Médiathèque du Rouachier ou seulement au stade administratif : ZAC Martelly.
De gros dossiers n’ont toujours pas été abordés par le conseil municipal: le remplacement du funiculaire par un autre mode de transport, la gestion du canal du Foulon.
Nos bâtiments communaux, nos musées, le Conservatoire de musique, la Cathédrale, continuent de se dégrader sans qu’aucun moyen financier nouveau n’ait été dégagé pour inverser la situation.
Au conseil municipal du 1er juillet, M. Viaud m’a interpelé: « Que feriez-vous à ma place? »
Eh bien, plutôt que de ravaler la façade du « système Leleux », je changerais résolument de cap, de projets et de méthode de gestion.
Dans le personnel municipal, je choisirais la compétence plutôt que le copinage.
Et j’associerais -effectivement- tous les Grassois qui le souhaitent, par delà les différences de politique nationale, au redressement indispensable de notre ville.
Paul Euzière
.... mais avec la bénédiction des grassois qui ont remis la bande aux manettes (le changement dans la continuité, quoi)