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 QUELLE « DEMOCRATIE PARTICIPATIVE » ?

Tribune libre Kiosque janvier 2010

Note : 3.4/5 (48 notes)

 


« A quoi servent des élus qui n’écoutent jamais les gens et ne répondent pas à leurs préoccupations ? », m’ont demandé, en sortant du dernier conseil municipal des Grassois surpris par l’absence de réel débat dans l’assemblée communale.

La question mérite d’être posée à Grasse.
Examen des rapports annuels de Délégation de Service Public au privé : parkings, restauration scolaire et municipale,  Eau et Assainissement,…
Des centaines de pages, des millions d’€ : aucun débat.

Projet immobilier au bas de l’avenue P. Sémard –gare SNCF- à la place des activités existantes.
Propriétaires et locataires ont demandé pendant plus de 6 mois à être reçus par le maire. Je lui ai écrit en ce sens début juillet.
Refus 7 mois durant.

Antennes relais de téléphonie mobile : la municipalité ignore le principe constitutionnel de précaution et lui substitue celui d’attention défendu par les opérateurs.
Malgré leur demande, les élus n’avaient pas connaissance des contrats avec SFR et Orange au moment de voter.

Le maire retire la délibération sur le plan d’accessibilité aux handicapés des espaces publics. Aucune explication alors qu’il s’agit d’un dossier d’autant plus urgent que Grasse est très en retard dans ce domaine.

Sollicité par les travailleurs des Ets Tournaire, je m’adresse au maire le 17 novembre pour soutenir leur demande de table ronde sur le devenir des industries à Grasse. Aucune réponse.

On peut multiplier les exemples du mépris avec lequel sont traités dans notre ville les urgences et les élus d’opposition.
C’est la « démocratie participative » selon le maire actuel.

Sans rire, il nous annonce maintenant un « grand débat » sur le projet de ville 2010-2020 !
Est-ce le dernier gag de 2009 ou le premier de 2010 ?

A tous, une bonne année citoyenne !


Commentaires

sourd

Il n'y a de plus sourd que celui qui ne veut pas entendre ! Et pourtant des lieux et moments donnés aux citoyens grassois existent : par exemple les traditionnels "lundi du maire"...
A droite, les élus n'en font qu'à leur tête. Le maire  décide, le grassois exécute.  A gauche, on a décidé de bouder le grand débat national sur l'identité alors comment voulez-vous que nos élus puissent répondrent aux préoccupations des citoyens ?

 

 

Re: sourd

Participer à quoi?
A des "rencontres" avec le maire où les salles sont bourrées "d'amis" (ou d'employés communaux réquisitionnés par sms)?
Le b.a-ba de la démocratie la plus élémentaire consiste à répondre aux questions posées et à respecter le fonctionnement des institutions dans les règles définies ensemble.

Commençons par le commencement: il n'y a pas une séance du conseil municipal qui se tienne sans que des délibérations ne soient rajoutées ou enlevées sans que les élus d'opposition n'en aient été informés préalablement.
Ce qui est contraire au règlement intérieur du conseil municipal proposé par M. Leleux en mars 2008 et voté à l'unanimité.

Lors du dernier conseil de 2009, la délibération portant sur le plan d'accessibilité aux handicapés a été retirée sans aucune explication alors que "Nice Matin " du même jour annonçait sur 2 pages (avec interview de l'adjointe concernée) le vote de cette importante délibération lors de cette séance...
Les exemples sont inombrables et quotidiens. Cet article en recense seulement quelques uns.

La fonction de l'opposition n'est pas de cautionner ces pratiques même présentées avec un emballage aussi clinquant qu'illusoire.

M. Leleux a une conception quasi autocratique de la gestion municipale.
Nous pensons,au contraire, que la démocratie locale exige de la part des élus: transparence, information, débat contradictoire et consulation des citoyens.

                                                                                                                Paul Euzière.

 

 

Parlons-en des lundi du maire! Nous faisons partie des quelques "aventureux" à s'être rendus à ces prétendus "rendez-vous citoyen de concertation" et à oser y prendre la parole. Inutile de dire que la façon dont on s'y fait "rabrouer" par le sénateur-maire ôte toute envie d'y retourner. Ce n'est rien d'autre qu'une messe d'autocongratulation qui n'a rien à voir avec débat et démocratie.

Piquebouffigue et Cie

 

 

Re:

A droite comme à gauche c'est le modèle du CLAN qui domine. L'appartenance à un clan se traduit par des droits et des obligations de solidarité  envers les autres membres du groupe : dès qu'un sort du rail (l'aventureux) , il se fait fustiger, dès qu'un membre est en difficulté on vient l'épauler.  Malheur à celui qui ose aller fourrer son nez dans le clan de l'adversaire.  Un clan ( considéré comme un sous-groupe d'une tribu, c'est à dire d'un parti politique) est l'opposé de la démocratie. Voilà en gros le fonctionnement de nos modes de fonctionnement collectifs. Alors la démocratie locale, on se la met derrière l'oreille et on la fumera plus tard !